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Title: Un nouveau souvenir de Sheshanq I et un muret héliopolitain de plus
Author(s): YOYOTTE, Jean
Journal: Revue d'Égyptologie
Volume: 54    Date: 2003   
Pages: 219-265
DOI: 10.2143/RE.54.0.504284

Abstract :
Les plaques de greywacke, longtemps réputées être des «intercolumnar walls», qui ont été trouvées dans Alexandrie constituent une catégorie fort singulière de monuments. Bordées en haut d'une rangée de cobras d'un côté et d'une autre de faucons au revers, elles sont gravées au recto comme au verso de scènes montrant le roi agenouillé devant des divinités auxquelles il fait offrande. Ces images sont célèbres pour la manière naturaliste dont sont traités les visages des trois souverains: Psammétique I, Psammétique II et Nectanébo I. Présumant que ces six murets étaient les vestiges d'une seule et même structure, les spécialistes de l'art pharaonique tardif ont construit des théories divergentes et très spéculatives concernant l'histoire de ce monument. Adoptant un tout autre point de vue, on s'est appliqué à déterminer ce que pouvait être la fonction de ces murets dans le temple héliopolitain dont ils proviennent, en analysant le contenu des scènes et des textes. Il apparaît que ces dalles sont quelques restes de plusieurs «sebekhet», c'est-à-dire des couloirs assez courts aménagés devant les entrées du temple d'Atoum pour en interdire l'accès aux êtres maléfiques et autres créatures impures. D'autre part, un muret de quartzite, pareillement exhumé dans Alexandrie (Musée Gréco-romain Inv. 360) et présentant le même type de frises et de scènes, montre que ce genre de «sebekhet» existait déjà à l’époque de Sheshanq I. Le problème que posent les singuliers «portraits réalistes» sur les murets des XXVIe et XXXe dynasties n'en reste pas moins énigmatique.



The slabs of greywacke, for a long time knowned as “intercolumnar walls”, which were found in Alexandria constitute a very peculiar category of monuments. Lined on the top by a row of cobras on one side and of falcons on the reverse, they are engraved on the two faces with scenes showing the king knelt in front of divinities to which he makes offering. These figures are famous for the naturalistic style of the faces of the three sovereigns: Psammetichus I, Psammetichus II and Nectanebo I. Assuming that these six low walls were remains of the same one structure, specialists of late Pharaonic art built divergent and very speculative theories about the history of this monument. With a quite different point of view, one applied to determine what could be the function of these low walls in the heliopolitan temple from which they come by analyzing the contents of scenes and texts. It appears that they are remains of several “sebekhet”, wich means rather short corridors layed out in front of the entrances of Atoum’s temple to forbid access to malefic beings and other impure creatures. On the other hand, a low wall of quartzite, also dug up in Alexandria (Greco-roman museum. Inv. 360) and presenting the same type of friezes and scenes, demonstrates that this kind of “sebekhet” already existed in the time of Sheshanq I. Problem asked by the peculiar “realistic portraits” of the low walls of XXVIth and XXXth dyn. remains still enigmatic.

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