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Document Details : Title: Mais où est donc passé don(c)que(s)? Subtitle: Déflexivité d'un marqueur et grammaticalisation d'une relation de cohérence Author(s): BADIOU-MONFERRAN, Claire Journal: L'Information Grammaticale Volume: 130 Date: juin 2011 Pages: 5-10 DOI: 10.2143/IG.130.0.2131071 Abstract : Les différentes formes de «donc» dans l’histoire du français n’ont guère retenu l’attention des linguistes. L’opposition des trois paradigmes – paradigme des formes en donc; paradigme des formes en adonc; paradigmes des formes en (a)dont – est interprétée comme un épiphénomène, et, à l’intérieur des deux premières séries, l’opposition des formes courtes – en ‑c‑ et longues – en ‑(c)que(s) – est généralement comprise comme une simple variation graphique. Le présent numéro sur la «déflexivité» en français moderne et contemporain invite la communauté des linguistes diachroniciens à reprendre, à nouveaux frais, ces descriptions. Pour ma part, je ne reviendrai que très brièvement ici sur l’opposition des formes simples (en donc, en dont) et composées (en adonc), peu pertinente pour la question posée. Me semble directement rencontrer, en revanche, l’objet d’étude de la présente livraison la fortune contrastée des formes courte et longues de donc – (a)donc vs (a)doncques – en diachronie restreinte (XVIe-XXIe siècles): à l’écrit, la disparition des formes longues en ‑(c)que(s) peut-elle être décrite comme une processus de déflexivité? Le cas échéant, dans quelle mesure la grammaticalisation partielle – ou fixation partielle – en français contemporain (XXe et XXIe siècles) des positions dudit marqueur dans l’énoncé qu’il articule (à l’initiale, en position finale, en place médiane) vient-elle compenser la perte de flexion effective depuis la première modernité (XVIIe siècle)? C’est de ce transfert, en cours de réalisation, d’un marquage morphologique des différents emplois de donc à un marquage syntaxique, que je tâcherai de rendre compte. |
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