this issue
previous article in this issuenext article in this issue

Document Details :

Title: Latinitas - Peregrinitas.
Subtitle: Purisme en nationalisme linguistique chez les auteurs latins
Author(s): ROCHETTE, B.
Journal: Orbis
Volume: 40    Date: 1998   
Pages: 97-110
DOI: 10.2143/ORB.40.1.505040

Abstract :
Durant les premiers siècles de l’histoire romaine, les Latins acceptent telle quelle, en dépit de la victoire politique qu’ils ont remportée sur le monde grec, l’opposition entre le grec et les autres langues, y compris la leur. Ainsi s’expliquent le vortit barbare de Plaute et la qualification de barbarusque le même comique attribue au poète Naevius. Naevius avait pourtant une haute idée de son art. Il avait fait graver sur sa tombe une formule lapidaire, obliti sunt Romai loquier lingua Latina, qu’il faut entendre, d’après le contexte, non comme un reproche vis-à-vis de ses concitoyens, qui auraient désappris leur langue maternelle, mais comme une gloire personnelle du poète, qui se considère comme le seul à avoir écrit de manière pure. Au moment où les Romains acquièrent une autonomie linguistique, durant le premier siècle av. J.-C., sous l’influence dominante de VARRON, ils transposent à la langue du Latium l’opposition qui était en usage parmi les théoriciens grecs du langage. C’est à ce moment qu’apparaît la théorie de l’origine éolienne du latin.

Download article