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Document Details : Title: Antonio de Nebrija et le castillan (1492): une description entre héritage et innovations Author(s): TOLLIS, Francis Journal: Bulletin de la Société de Linguistique de Paris Volume: 95 Issue: 1 Date: 2000 Pages: 417-442 DOI: 10.2143/BSL.95.1.503729 Abstract : A. de Nebrija s'est fait connaître de ses contemporains comme grammairien. Riche, mais apparemment opaque, le métalexique descriptif de sa grammaire du castillan reste d'une étude délicate, en dépit des tentatives d’élucidation dont il a déjà bénéficié à partir des textes des grammairiens latins qui l’ont inspiré. L’homme du XVe siècle qui se penchait sur un vernaculaire érigé en objet d'étude était d’emblée confronté au problème de savoir quels services il pouvait attendre de la tradition. Il faut donc vérifier si Nebrija a réussi à l’adapter au castillan, et si oui, de quelle façon. Dans le cas contraire, il reste à voir comment il évoque les réalités linguistiques dont les Anciens n’avaient pas eu à rendre compte. L’étude strictement interne de ce traité semble être la seule qui permette d’observer comment ce legs commun a été utilisé, et d’en évaluer l’économie d’ensemble — sa cohésion et sa cohérence propres. Dans la Gramática, la rigueur peut certainement être prise en défaut. Cependant, expliquer sa possible opacité par l’indécision conceptuelle de son auteur doit être la dernière des solutions à envisager. Justement, l'observation exhaustive du texte lui-même permet déjà de comprendre de manière acceptable l'utilisation référentielle des termes les plus «techniques». Néanmoins, Nebrija n’a pas hésité à innover dans son analyse et dans le métavocabulaire qu’elle réclamait, et, en cas de besoin, à proposer des néologismes. Mais toujours il le fait en parfaite connaissance de cause, avec prudence et mesure. |
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