this issue
previous article in this issuenext article in this issue

Preview first page
Document Details :

Title: Behar
Subtitle: An Enigmatic Jewish Surname
Author(s): BEIDER, Alexander
Journal: Revue des Études Juives
Volume: 182    Issue: 1-2   Date: janvier-juin 2023   
Pages: 195-216
DOI: 10.2143/REJ.182.1.3291732

Abstract :
In several major sources for the history of Ottoman Jews of the turn of the 20th century, Behar appears, along with Levi and Cohen, one of the three most used surnames. Today, it is still commonly used by Sephardic Jews of multiple countries. Yet, contrary to other common surnames, with simple etymology allowing to explain their high frequency of use, Behar represents an onomastic enigma. The paper provides a critical analysis of fifteen etymologies proposed by various authors to explain this name. Combining historical, linguistic, and genealogical data, it shows that only one of them is tenable. The surname reveals the fact that at the turn of the 20th century, the paternal ancestor, in contrast to numerous other Ottoman Jews of his time, still had no fixed surname. The history of this name directly points to a mass cultural phenomenon. Indirectly, it reveals traces of the history of the formation of the Turkish Jewry going several centuries before the inception of the surname.



Dans plusieurs sources majeures de l’histoire des Juifs ottomans du début du XXe siècle, Behar apparaît, avec Levi et Cohen, parmi les trois noms de famille les plus souvent portés. Aujourd’hui, il est encore couramment usité par les Juifs séfarades de plusieurs pays. Pourtant, contrairement à d’autres patronymes courants, dont l’étymologie simple permet d’expliquer leur fréquence d’utilisation élevée, Behar représente une énigme onomastique. L’article présente une analyse critique de quinze étymologies proposées par divers auteurs pour expliquer ce nom. Combinant des données historiques, linguistiques et généalogiques, il montre qu’une seule d’entre elles est défendable. Ce nom de famille révèle le fait qu’au tournant du XXe siècle, l’ancêtre paternel des familles porteuses de ce nom, contrairement à de nombreuses autres familles juives ottomanes de la même époque, n’avait toujours pas de nom de famille fixe. L’histoire de ce nom pointe directement vers un phénomène culturel de masse. Indirectement, elle révèle des aspects de la formation de la communauté juive turque, plusieurs siècles avant la création du patronyme.

Download article