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Document Details : Title: 'Partitif', génitif, article Subtitle: Pour renverser l'inverseur et repenser l'article français Author(s): DE CARVALHO, Paulo Journal: Bulletin de la Société de Linguistique de Paris Volume: 91 Issue: 1 Date: 1996 Pages: 169-221 DOI: 10.2143/BSL.91.1.2002517 Abstract : À l'encontre d'une opinion largement répandue, il s'agira d'établir que le concept logico-sémantique de «partitif» n'a aucune valeur explicative, et que, par voie de conséquence, la doctrine guillaumienne, qui le valide, d'un morphème «inverseur spécifique» - à distinguer, sous le vocable de, de la fonction proprement «prépositionnelle» de celui-ci -, est rigoureusement sans objet. On s'emploiera, en effet, à montrer, dans le prolongement de travaux antérieurs sur le phénomène de la déclinaison nominale, ainsi que sur les relations entre la morphologie casuelle et la préposition en latin: 1° que le «partitif» français, loin de constituer une catégorie formelle de plein droit, est pur «effet de sens», étroitement déterminé par la solution spécifiquement apportée, dans cette langue, à un «problème général de concevabilité» (G. Guillaume): celui de la «personne atemporelle» convoquée mais finalement non retenue dans la représentation de l'événement, et qui, de ce fait, apparaît «inactuelle», «dépassée»; 2° et que, de ce point de vue, les syntagmes nominaux français habituellement considérés comme des expressions d'une prétendue «catégorie» ou «notion partitive» sont, en réalité, le résultat d'un traitement prépositionnel «sui generis», dont l'assiette d'opération est le présent locutif. La démonstration passera par une réflexion sur le signifié «catégoriel» des prépositions, ainsi que sur le signifié particulier, «lexical», de la préposition de, et som emploi dans certains syntagmes infinitivaux, typiquement français, qu'un G. Moignet avait déjà, en son temps, mis en rapport, à juste titre, avec la question du prétendu «partitif». |
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