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Document Details : Title: Die Macht der Geschlechterdifferenz und die verschwiegene Autorität der Gottesrede von Frauen Author(s): KEUL, Hildegund Journal: Journal of the European Society of Women in Theological Research Volume: 12 Date: 2004 Pages: 181-192 DOI: 10.2143/ESWTR.12.0.583259 Abstract : The question of the authority of holy texts is not trivial. The use of the Koran in acts of terror has recently made horribly clear the destructive power which is loosed when people make holy texts into weapons of death. Holy texts exercise a powerful discourse which leads to an unavoidable debate, also within Christianity. Women can have their own – silenced – traditions, which can form an important contribution to this debate. Here the work of Mechthild of Magdeburg, Beguine and Mystic, written in the second half of the thirteenth century, has a great deal to offer. For, with her Das Fließende Licht der Gottheit (The Flowing Light of the Godhead), Mechthild’s work is on a search for a life-giving power which can break through the vicious circle of violence and orient every-day existence towards the love of life. Mechthild’s understanding of God grows in the confrontation with human pain and suffering, with the vulnerability of life, and with humankind’s terrible violence to one another. An analysis of this medieval mysticism can give women words to speak out today on questions of gender difference, Christian religion and women’s unheard understandings of God. Here authority reveals itself as the ability to ask questions which have been ignored, to be open for surprising answers and to introduce unavoidable themes. Today women’s authority in questions of God is absolutely essential; at stake is the authority of Christian language about God in a post-modern culture. La question de l’autorité des textes sacrés n’est pas banale. L’utilisation du Coran comme arme mortelle lors de récents attentats terroristes a montré quel horrible pouvoir destructeur peut être libéré quand des hommes aiguisent cette arme fatale que peuvent être les textes sacrés. Les textes sacrés exercent un pouvoir discursif dont il faut absolument débattre aussi dans le christianisme. Les femmes peuvent contribuer à ce débat avec des traditions qui furent étouffées. L’œuvre de la béguine et mystique Mechthild von Magdeburg, créée dans la deuxième moitié du XIIIe siècle, en dit long à ce propos. Baignée de la lumière fluente de la divinité (Fließenden Licht der Gottheit), elle est sur la trace de cette puissance vitale qui brise le cercle vicieux de la violence et oriente le quotidien vers l’amour de la vie. Le discours de Mechthild sur Dieu augmente à mesure qu’elle se voit confrontée aux hommes dans la nécessité, à la misère, à la fragilité de la vie et à la violence que les hommes se font subir les uns aux autres. L’analyse de la mystique moyenâgeuse renferme la possibilité de faire prendre la parole aux femmes sur les questions des différences de sexe, de la religion chrétienne et du discours non entendu des femmes sur Dieu. L’autorité se révèle ici comme étant apte à soulever des questions passées sous silence, à s’ouvrir à des réponses surprenantes et à imposer des thèmes auxquels on ne saurait échapper. L’autorité des femmes dans les questions relatives à Dieu est aujourd'hui essentielle, car dans la culture post-moderne, c’est l’autorité du discours chrétien sur Dieu qui est en jeu. |
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