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Document Details : Title: Zur Bedeutung von Emmanuel Levinas für die Moraltheologie Subtitle: Oder: Was kann eine theologische Ethik von ihm lernen? Author(s): LINTNER, Martin M. Journal: ET-Studies Volume: 2 Issue: 2 Date: 2011 Pages: 245-265 DOI: 10.2143/ETS.2.2.2172272 Abstract : Levinas resists the idea of an ontological destiny for human beings and perhaps it is because of this 'anthropological reservation' that theological ethics has had such difficulty in receiving his ideas. According to Levinas, becoming a subject occurs when the subject assumes responsibility for the Other. When facing Others, the subject is compelled to relate to them. In assuming this responsibility, the subject discovers and develops his own humanity, so that the relationship to the Other inevitably becomes part of the subject’s relationship with him or herself, and the sovereign autonomy of the subject is put into question. The following article searches for a possible reception of Levinas’ thought about otherness in theological and ethical reflection, particularly in the context of the oft-lamented crisis of faith today. It is the author’s intention to touch upon basic biblical ideas often overlooked in the moral theology of the second half of the twentieth-century. The article also aims to demonstrate the specific political relevance of theological ethics. For Levinas there is no such thing as non-confessional ethics or orthodoxy without ethics. The ethical gesture of witnessing is understood as the free acceptance of that unwarrantable responsibility – in God’s place – for others, which is inescapably thrust upon the subject. It is presented as a place of revelation and an act of faith, as an intersection of faith and action, of theology and ethics. All of this also impacts the self-understanding of theological ethics – as an ethics that stands at people’s side, advocating, searching, giving advice, and raising questions with them. Levinas se refuse à une détermination ontologique de l’homme. C’est peut-être à cause de cette 'réserve anthropologique' que l’éthique théologique a du mal à recevoir sa manière de penser. Selon Levinas, l’homme devient sujet en acceptant d’être responsable d’autrui. Face à l’autre, le sujet est obligé de se rapporter à lui. C’est en assumant cette responsabilité qu’il découvre et développe sa propre humanité. Ainsi, la relation avec l’autre s’inscrit inévitablement dans la relation du sujet avec lui-même, et interroge l’autonomie souveraine du sujet. Cet article cherche à ouvrir des pistes pour une réception possible de la pensée de l’altérité de Levinas dans la réflexion éthique et théologique dans le contexte de la crise, très souvent déplorée, de la foi aujourd’hui. L’auteur veut également rejoindre des pensées bibliques fondamentales – souvent oubliées dans la théologie morale du 20e siècle et montrer la pertinence propre de l’éthique théologique. Pour Levinas, il n’y a pas d’éthique non confessionnelle ni d’orthodoxie sans éthique. La posture éthique du témoignage – comprise comme l’acceptation libre, sans garantie, en lieu et place de Dieu, de la responsabilité d’autrui à laquelle le sujet ne peut se dérober – est présentée comme un lieu de révélation et comme un acte de foi, comme le croisement entre la foi et les actes, entre la théologie et l’éthique. Ceci n’est pas sans conséquences sur l’auto-compréhension de l’éthique théologique: telle un avocat, elle se tient au côté de l’homme, pour préconiser, réfléchir, donner des conseils et soulever des questions. |
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