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Document Details : Title: Bantu Substratum Interference in Mozambican Portuguese Speech Varieties Author(s): ASHBY, Simone , BARBOSA, Sílvia Journal: Africana Linguistica Volume: 17 Date: 2011 Pages: 3-31 DOI: 10.2143/AL.17.0.2146549 Abstract : Bantu phonological constraints exert varying types of interference in the varieties of Portuguese spoken in Mozambique. While many of these processes – e.g. voicing dissimilation, consonant sequence simplification, and denasalization – are relatively well known among linguists specialized in the study of Mozambican Portuguese dialects, they have received only passing mention in the literature. Moreover, it is unclear from the available data how Bantu substratum influences characterize the Portuguese of L1 speakers and those who acquired the language at a very young age. The present work is based on the analysis of phonetic data from five native Portuguese speaking informants (three L1 speakers and two L2 speakers) from various locations in Mozambique, and whose language backgrounds represent Changana, Chope, GiTonga, Makhuwa, and Nyungwe. Evidence is presented showing the effects of local Bantu phonologies on informants’s spoken Portuguese varieties for the aforementioned phenomena, plus additional processes that correspond with the literature on Bantu linguistics, such as devoiced aspirated word-final consonants, ‘whistled’ fricatives, and homorganic nasal epenthesis. We conclude that investigations of substratum phonetic and phonological interference are important for the long-term monitoring of a contact situation, and help to elucidate the principles governing how segments are realized in indigenizing languages. Les contraintes phonologiques bantu exercent divers types d’interférences dans les variétés de portugais parlées au Mozambique. Alors que nombre de ces processus – tels que dissimilation du voisement, simplification des séquences consonantiques et dénasalisation – sont relativement bien connus des linguistes spécialisés dans l’étude des dialectes portugais mozambicains, la littérature ne fait que les mentionner. En outre, les données disponibles ne permettent pas de cerner clairement la façon dont les influences du substrat bantu caractérisent le portugais des locuteurs L1 et ceux qui ont acquis la langue à un très jeune âge. Le présent travail est basé sur l’analyse des données phonétiques acquises auprès de cinq informateurs locuteurs natifs portugais (trois locuteurs L1 et deux L2) provenant de divers lieux du Mozambique, et dont les langues sont le changana, le chope, le gitonga, le makhua et le nyungwe. Nous apportons les preuves des effets des phonologies bantu locales sur les variétés de portugais parlées par les informateurs pour les phénomènes mentionnés plus haut, et pour d’autres processus concordant avec la littérature relative à la linguistique bantu tels que les consonnes de fin de mot aspirées dévoisées, les fricatives «sifflées», et les épenthèses nasales homorganiques. Nous concluons que les études effectuées sur l’interférence phonétique et phonologique du substrat sont importantes pour le suivi à long terme d’une situation de contact, et aide à élucider les principes qui gouvernent la segmentation dans les langues locales. |
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