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Document Details :

Title: Swimming like Salmons against the Stream
Subtitle: Some Reflections on Interreligious Communication from a Feminist Perspective
Author(s): TROCH, Lieve
Journal: Journal of the European Society of Women in Theological Research
Volume: 6    Date: 1998   
Pages: 99-110
DOI: 10.2143/ESWTR.6.0.2002957

Abstract :
In diesem Beitrag wird die These aufgestellt, daß ein Dialog von engagierten Frauen über die ethnischen, kulturellen, religiösen und klassegebundenen Grenzen hinweg immer ein multireligiöser Dialog ist, selbst wenn Religion nicht explizit thematisiert wird. Egal ob Moslimas, Christen-, Hindufrauen oder Buddhistinnen, sie alle demaskieren die patriarchalen Elemente ihrer Religion und reinterpretieren diese Traditionen im Lichte ihrer aktuellen Erfahrungen. Ein interreligiöser Dialog, der sich dem Streben nach Gerechtigkeit verdankt, setzt an bei der Ungerechtigkeit, egal ob diese nun religiös, politisch, sozial oder ökonomisch legitimiert ist. Insofern ist ein interreligiöser Dialog, der nicht die Voraussetzungen des Dialogisierens thematisiert für Religionen in der Minderheit wie für die Mehrheit der hier engagierten Frauen kein echter Dialog, weil er der Fiktion einer “idealen Kommunikationsgemeinschaft” anhängt, die die Machtfrage ausklammert. Für die Autorin zeichnet sich die interreligiöse Kommunikationsgemeinschaft von Frauen dadurch aus, daß diese sich kritisch gegenüber ihren eigenen Traditionen verhalten. Das ist sozusagen die “feministische” Basis des Dialogisierens.




Cet essai défend la thèse selon laquelle un dialogue entre femmes engagées dépassant les frontières ethniques, culturelles, religieuses et les différences de classe est toujours un dialogue multiconfessionnel, même quand la religion n’y est pas explicitement abordée. Qu’il s’agisse de femmes musulmanes, chrétiennes, hindoues ou bouddhistes, elles dénoncent toutes les aspects patriarcaux de leur religion et réinterprètent ces traditions à la lumière de leurs expériences actuelles. Un dialogue interconfessionnel aspirant à une plus grande justice doit d’abord s’attaquer à l’injustice, que celle-ci soit légitimée d’un point de vue religieux, politique, social ou économique. Dans ce sens, un dialogue interconfessionnel qui n’examinerait pas les conditions permettant d’établir un tel dialogue ne peut être un dialogue vrai pour les religions minoritaires, ni d’ailleurs pour la majorité des femmes engagées dans ce domaine, car il adhèrerait à la fiction d’une “communauté de communication idéale” qui occulte la question du pouvoir. Pour Lieve Troch, la communauté de communication interconfessionnelle des femmes se distingue par le fait que les femmes ont une attitude critique vis-à-vis de leurs propres traditions. Voilà pour ainsi dire la prémisse “féministe” de l’établissement du dialogue.

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