this issue
previous article in this issuenext article in this issue

Document Details :

Title: Le Chant du squelette (Kulou ge)
Author(s): PICARD, François
Journal: Journal Asiatique
Volume: 292    Issue: 1-2   Date: 2004   
Pages: 381-412
DOI: 10.2143/JA.292.1.556643

Abstract :
Le Chant du squelette chanté par les maîtres taoïstes s'avère appartenir également à la liturgie bouddhique. On l'entonne lors des rituels dits «pour le salut universel» ce qui nous donne l'occasion de faire le point sur le rapport entre ces rituels et les différents rites «pour les morts» du bouddhisme chinois. Comme chant paraliturgique, la balade du Squelette requiert un type particulier de vocalisation, à mi-chemin entre la récitation et la chanson. Du thème de la méditation sur le squelette, nous remonterons ensuite au moine Ikkyû et par lui du Japon à la Chine, puis jusqu'en Inde. Si la thématique proprement indienne de la méditation sur l'impermanence de toute chose que représente le squelette a pu s'acclimater en Chine, c'est qu'elle retrouvait une pensée autochtone, de même que la fin de la période de jeûne de la mousson a rencontré la fête des morts.

The balad of the skeleton sung by Taoist masters appears to belong also to Buddhist liturgy. It is used during the so-called «Universal Salvation» ritual, which must be defined in comparison to the various memorials for the dead performed in Chinese Buddhism. As a paraliturgical song, the balad requiers a specific kind of vocalization, between recitation and singing. From the thema of the meditation on the skeleton it is possible through the Japanese monk Ikkyû to go back to India. It appears that Indian practice of meditation on a corpse was adapted to Chinese beliefs in the same way that the Indian feast of the end of the mooson period has met Chinese feast for the dead held at mid-summer.

Download article