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Document Details :

Title: La logique d'un texte médiéval
Subtitle: Guillaume d'Auxerre et le problème du possible
Author(s): SOLÈRE, Jean-Luc
Journal: Revue Philosophique de Louvain
Volume: 98    Issue: 2   Date: mai 2000   
Pages: 250-293
DOI: 10.2143/RPL.98.2.541985

Abstract :
Depuis que Pierre Lombard a intégré à son essai de présentation raisonnée de la théologie des considérations sur la puissance de Dieu, ce problème est devenu un lieu obligé pour la pensée médiévale, et l’un des plus féconds. En examinant quelles sont les limites éventuelles ou les conditions de cette puissance, elle en est arrivée à se demander comment définir le concept même de possible. La notion élaborée par Aristote dans le cadre d’une science de la nature a fait là l’objet d’une reprise critique. Ce travail se laisse saisir sur le vif chez Guillaume d’Auxerre, dans ses tâtonnements et ses détours. Parallèlement à l’exposé de sa réflexion sur ce sujet, on mènera, du point de vue formel, une analyse de l’enchaînement et du libellé des questions qu’il pose, ce qui conduira d’une part à souligner la continuité du corpus scolastique du XIIeau XIIIesiècles, d’autre part à proposer une méthodologie de la lecture de ces textes souvent déroutants.

From the time that Peter the Lombard integrated considerations about the power of God into his attempt to provide a reasoned presentation of theology, this problem became an indispensable topic for discussion in mediaeval thought and also one of the most fruitful. By examining the possible limitations of or conditions for this power, thinkers came to inquire how to define the very concept of the possible. Aristotle’s concept, which was elaborated within the framework of a science of nature, was critically reexamined. William of Auxerre can be seen groping and making detours in the process of doing so. Parallel to the account of his thought on the topic, the article provides, from the formal point of view, an analysis of the sequence and titles of the questions he raises, which leads one, on the one hand, to emphasize the continuity of the scholastic corpus in the XIIth and XIIIth centuries, and, on the other, to propose a method for reading these frequently misleading texts.

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