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Title: From Meditation Teachings to Exegetical Grid
Subtitle: Transmission and Development of the 'Six Aspects of ānāpānasmṛti' in Chinese Buddhism
Author(s): HOU, Xiaoming
Journal: Journal Asiatique
Volume: 309    Issue: 2   Date: 2021   
Pages: 249-273
DOI: 10.2143/JA.309.2.3290269

Abstract :
Taking the example of the 'six aspects of mindfulness of breathing' (anban liushi, ānāpānasmṛti), the present study traces the history of its translation, circulation and transformation from the second to the sixth century in China. It shows that the six headings in the list, after being variously translated, lost stable reference to a set of definite meditation practices. Benefitting from the linguistic potential of the six Chinese terms, they were used as an exegetical grid to freely guide the development of new practices as well as to interpret other transmitted teachings. The content thus elaborated far exceeded the boundaries of ānāpānasmṛti. The analysis of this process of elaboration shows that the composition of texts on the subject of meditation is not always primarily concerned with elaborating an ideologically or phenomenologically coherent experience. Instead, the development of new teachings can be merely a by-product of the demonstration of a method of intellectual reflection. The act of elaboration itself, which is primarily concerned with philological and linguistic coherence, may rightly prevail over the content elaborated. Finally, I call attention to the importance of the use of mātṛkā in Chinese Buddhist exegesis, as well as the formative role that language, in this case Chinese, can play during this process.



Prenant l’exemple des «six aspects de la contemplation sur la respiration» (anban liushi, ānāpānasmṛti), la présente étude retrace l’histoire de sa traduction, circulation et transformation du IIe au VIe siècle en Chine. Elle montre que les six intitulés de la liste, après avoir été diversement traduits, ont perdu toute référence stable à un ensemble de pratiques de méditation. Profitant de leur polyvalence en langue chinoise, ils ont été utilisés comme grille exégétique pour guider librement le développement de nouvelles pratiques ainsi que pour interpréter d’autres enseignements transmis, dont le contenu dépasse largement les limites d’ānāpānasmṛti. L’analyse de cette élaboration montre que les textes sur le sujet de la méditation ne sont pas toujours conçus pour élaborer une expérience idéologiquement ou phénoménologiquement cohérente. En revanche, le développement des nouveaux enseignements pourrait simplement être le sous-produit issu de la démonstration d’une méthode de réflexion intellectuelle. L’acte même de l’élaboration, qui se préoccupe principalement de la cohérence philologique et linguistique, pourrait à juste titre prévaloir sur le contenu élaboré. Finalement, on attire également l’attention sur l’importance de l’utilisation des mātṛkā dans l’exégèse du bouddhisme chinois, ainsi que sur le rôle formateur que la langue, en l’occurrence le chinois, peut jouer au cours de ce processus.

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