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Document Details :

Title: Lectures du Traité du sublime par Franciscus Junius F.F.
Author(s): NATIVEL, Colette
Journal: Lias
Volume: 43    Issue: 2   Date: 2016   
Pages: 263-279
DOI: 10.2143/LIAS.43.2.3197379

Abstract :
Dans le De pictura veterum, Junius s’appuie sur le Traité du sublime pour étayer sa réflexion sur l’imitation et l’imagination, un art de peindre rhétorique. Avec le Ps.-Longin, il introduit les éléments qui aboutiront à la notion de ‘génie’ et élabore une doctrine de l’inspiration du peintre proche de celle du poète. La φαντασία s’apparente à l’inspiration. L’homme a un goût inné pour la grandeur que cultive l’art. Le Traité proposait une théorie originale de l’imitation, non pas servile copie, mais imprégnation. La création picturale, proche en cela de la création poétique, s’en distingue: comme la rhétorique, elle vise l’évidence, la poésie l’étonnement – distinction longinienne. Pourtant, avec le Ps.-Longin, Junius fait de l’étonnement et de l’extase les critères du succès de l’œuvre. Ainsi, grâce au Traité, Junius associe les exigences d’une rhétorique de la clarté aux facteurs irrationnels de l’enthousiasme: la contrainte de l’ἐνάργεια contrôle le furor. Le Traité fournit des qualités oratoires applicables à la peinture: naturel, souci de l’ensemble, certaine négligence qui donne à la peinture sa grâce. La lecture du Ps.-Longin dégage les thèses essentielles du traité – génie, complémentarité de l’art et de la nature, fins de la rhétorique et de la poésie, grâce.

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