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Document Details :

Title: Who was Augustine's Publicola?
Author(s): SHANZER, Danuta R.
Journal: Revue des Études Juives
Volume: 171    Issue: 1-2   Date: janvier-juin 2012   
Pages: 27-60
DOI: 10.2143/REJ.171.1.2165710

Abstract :
This article provides a detailed examination of Augustine, Epp. 46-47, focusing on the concerns of the mysterious 'Publicola', who wrote to the Bishop of Hippo with a series of questions about demons, oaths, food, idolothyta (sacrificial meats), self-defense, and liability. His focus was, broadly speaking, on issues of pollution, arising from contact with pagans. While the letters have regularly been used to document the conditions of commerce on the N. African limes, it is the non-standard Latinity, identity, and mindset of Publicola that have attracted the most scholarly attention. Debate has focused on whether he is to be identified with Valerius Publicola 1, and on the unusually 'fundamentalist' nature of his anxieties about miasma. Here a new approach to Publicola’s identity and Weltanschauung is suggested. The closest parallels to his concerns appear in the Mishnah (which has never been adduced to explain the letter) in particular the concept of the ’issur hana’ah, which Publicola seems to reflect. Publicola, it is argued, makes most sense as a North African Jew in the process of conversion to Christianity. If this is right, Ep. 46 is very special indeed, the first extant datable Latin text written by a named Jew. It may be a priceless document illuminating an interaction between a Christian bishop and a real Jew — not some Christian construct.



Cet article examine les lettres XLVI-XLVII d’Augustin, et en particulier les préoccupations d’un certain Publicola, qui pose à l’évêque d’Hippone une série de questions sur les démons, les serments, la nourriture, les idolothyta (viandes sacrificielles), le droit de se défendre et la responsabilité. Son inquiétude tourne essentiellement autour de la pollution provenant d’un contact avec les païens. Ces lettres ont été utilisées pour l’étude du commerce dans le limes d’Afrique du Nord, mais c’est la latinité hors norme, l’identité et la mentalité de Publicola qui ont le plus intrigué les chercheurs. On s’est demandé si on pouvait l’identifier à Valerius Publicola Ier et l’on s’est interrogé sur le fondamentalisme insolite de ses scrupules concernant les souillures. On propose ici une nouvelle approche de l’identité et de la Weltanschauung de Publicola. Ses préoccupations se rapprochent au plus près de ce que l’on trouve dans la Mishnah (qui n’a jamais été invoquée pour expliquer cette lettre), tout particulièrement le concept de ’issur hana’ah, que Publicola semble refléter. On soutient qu’il est logique de voir en Publicola un juif d’Afrique du Nord en voie de conversion au christianisme. Si cette hypothèse est correcte, la lettre XLVI prend une importance particulière, car ce serait le premier texte latin conservé et datable qui ait été rédigé nommément par un juif. Ce document exceptionnel éclaire une interaction entre un évêque chrétien et un juif authentique, plutôt qu’un personnage abstrait.

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