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Document Details :

Title: The Double Genitive Participle in Latest Late Egyptian, Demotic, and Coptic
Author(s): DEPUYDT, Leo
Journal: Revue d'Égyptologie
Volume: 61    Date: 2010   
Pages: 43-75
DOI: 10.2143/RE.61.0.2059900

Abstract :
Latest Late Egyptian, Demotic, and Coptic exhibit not one but two genitive particles n/N 'of' and mdj/mtw/NTE (NTA=) 'of'. The design of this paper is to show that, perhaps against expectation, the two genitive particles do not differ in meaning. A detailed examination of the earlier history of mdj/mtw/NTE 'of' reveals that the particle came into existence – and into coexistence with n/N 'of' – for reasons other than expressing a nuance of the genitive differing from that expressed by n/N.
The preposition mdj emerged seemingly out of nowhere around 1500 BC. For most of Late Egyptian, it did denote relations of possession, but only on the level of the sentence as an equivalent of 'have, own, possess'. Half a millennium later, around 1000 BC, in latest Late Egyptian, it finally also came to signify genitive 'of', encroaching on n/N 'of' in two moves: (1) from 1000 BC onward, only when a personal pronoun denotes the possessor; (2) roughly a millennium later, also when when a noun or noun phrase denotes the possessor. In both moves, mdj/mtw/NTE 'of' occupied a 'space' created earlier, a first space around 1500 BC and a second space around 1000 BC respectively, and filled by other patterns before mdj/mtw/NTE, the first space by w' pr jnk 'a house of mine, one of my houses'; the second by pr jw-ns p3y.j jt 'one of my father’s houses', but not when the possession is marked by a demonstrative pronoun.
The key event early in this evolutionary pattern spanning two millennia is the replacement around 1500 BC of the pattern pr.f 'his house' by p3y.f pr. The result is a contrast between the definite article and three other modes of definiteness – absence of an article, indefinite article, and demonstrative pronoun – when a personal pronoun denotes the possessor. When the definite article accompanies the possessor, the possessor moves in front of the possession. When one of the three other modes of definiteness marks the possessor, the possessor follows the possession as before. A close association with the three latter modes of definiteness is the most characteristic feature of Coptic NTE 'of'. This association was in place as early as around 1500 BC, when mdj/mtw/NTE 'of' did not yet even exist.



Le néo-égyptien tardif, le démotique, et le copte possèdent non pas une mais deux particules du génitif, n/N «de» et mdj/mtw/NTE (NTA=) «de». Cette étude propose, de façon peut-être inattendue, de donner à ces deux particules le même sens.
Un examen détaillé de l’histoire antérieure de mdj/mtw/NTE révèle que si cette particule est entrée dans la langue – coexistant dorénavant avec n/N –, ce n’est pas pour exprimer une nuance du génitif différant de celle qu’exprime n/N.
Mdj apparaît dans la langue – on ignore son origine – en tant que préposition, pas en tant que particule du génitif, autour de 1500 av. J.-C. Pendant la phase néo-égyptienne, mdj dénote des relations de possession, mais seulement au niveau de la phrase. La préposition est alors un équivalent d’«avoir, posséder». Un demi-millénaire plus tard, autour de 1000 av. J.-C., en néo-égyptien tardif, mdj devient finalement une particule du génitif, empiétant sur le domaine de n/N en deux mouvements: (1) d’abord, à partir de 1000 av. J.-C. environ, seulement quand un pronom personnel dénote le possesseur; (2) puis aussi – plus ou moins un millénaire après cela – lorsqu’un nom ou une expression nominale dénote le possesseur. Dans ces deux phases, mdj/mtw/NTE occupe chaque fois un 'espace' créé à une époque précédente – autour de 1500 av. J.-C. et autour de 1000 av. J.-C. respectivement – et occupé par des expressions antérieures à mdj/mtw/NTE: le premier espace par w' pr jnk, «une de mes maisons», et le second par w' pr jw-ns p3y.j jt, «une des maisons de mon père» – quand la possession n’est pas accompagnée par un pronom démonstratif.
L’événement cardinal de cette évolution qui couvre deux millénaires est le remplacement, autour de 1500 av. J.-C., de l’expression pr.f, «sa maison», par p3y.f pr. Le résultat est un contraste entre l’article défini et trois autres modes de définition – absence d’article, article indéfini, et pronom démonstratif – quand un pronom personnel dénote le possesseur. Quand l’article défini accompagne le possesseur, le possesseur prend place avant la possession. Quand l’un des trois autres modes de définition accompagne le possesseur, le possesseur suit la possession comme avant. Une assocation étroite avec les trois modes de définition est la caractéristique saillante de NTE en copte. Cette association avait déjà pris forme en 1500 av. J.-C., alors même que la particule du génitif mdj/mtw/NTE n’existait pas.

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