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Document Details :

Title: Conjugalité et parentalité
Subtitle: Un lien entre deux liens
Author(s): LACROIX, Xavier
Journal: Marriage, Families & Spirituality
Volume: 11    Issue: 1   Date: Spring 2005   
Pages: 18-27
DOI: 10.2143/INT.11.1.2014356

Abstract :
Un des traits caractéristiques de la modernité, c'est sa capacité de réduire un système complexe à ses composantes pour pouvoir mieux le manipuler selon les besoins et les désirs. La technologie a ainsi rendu possible la séparation entre acte sexuel et procréation d'enfants, et le mariage est de moins en moins mis en relation directe avec la parentalité. Le mariage perd ainsi aujourd'hui son rôle primaire de composante fondamentale de la société. Pour l'auteur, le fait de ne plus reconnaître au mariage et à la nécessité du mariage le rôle de fondement de la famille est néfaste pour la société, car cela lui enlève sa capacité d'être un lieu sûr pour élever les générations futures. Lorsque le mariage n'est plus considéré comme la structure essentielle pour la parentalité, les enfants ne sont plus en mesure d'acquérir une identité bien définie. La parentalité est gravement affaiblie, si le parent ne vit pas au même foyer que l'enfant. En outre, la signification de "parent" devient quelque chose de confus: le "vrai" parent, est-il/elle celui/celle qui donne le matériel biologique, celle qui donne naissance à l'enfant, celui et celle qui l'élèvent, ou bien le parent est-il/elle celui/celle que l'enfant appelle "papa"/"maman" mais qu'il ne voit que de temps en temps? Il se produit une sorte d'atomisation de l'existence, lorsque les relations ne sont fondées que sur l'intérêt et l'utilité, avec éventuellement quelques rares liens externes. Ce qui est nécessaire, est-il dit dans l'article, c'est la reconnaissance que cette atomisation est contraire à la réalité humaine: l'existence humaine est caractérisée non pas par l'indépendance mais par la relation. Et cette réalité doit se répercuter dans la promotion du mariage en tant qu'institution sociale la plus appropriée pour élever des enfants. L'auteur identifie un certain nombre de questions qui se posent à ce sujet. Le fait de donner naissance à des enfants et de les élever est un aspect essentiel de la pleine communion entre les deux partenaires; il y a un lien intrinsèque entre mariage et parentalité et cela ne doit pas être méconnu par la société. Une preuve de ce lien est déjà la relation biologique entre sexualité et fertilité. L'auteur conclut son article en rappelant que la théologie chrétienne a de tout temps considéré l'amour fidèle et la procréation comme une réalité inséparable, dans laquelle l'amour de l'homme et de la femme porte ses fruits dans l'enfant. Il interpelle la société et en particulier les couples, leur demandant de soutenir, dans leurs pensées, leur langage et leur manière de se comporter, la conception que le mariage et la parentalité sont deux dimensions de la même participation au don de la vie et de l'amour, et de pas continuer à les séparer.




Marriage and Parenthood: A Bond between Two Bonds
One of the primary characteristics of modernity is the ability to reduce a complex system to its component parts in order to manipulate it according to our needs and desires. Technology has thus allowed us to separate the sexual act from the generation of children; thus more and more marriage is no longer directly related to parenthood. Marriage today is losing its role as the primary building block of society. The author argues that discounting the role or the necessity of marriage as the foundation of the family is harmful to society because it robs society of a secure place in which to raise future generations. When marriage is not seen as the proper structure for parenting, children do not have a clear identity. The reality of parenthood is severely weakened when the parent does not live in the same household as the child. Further, the meaning of "parent" is itself confused: is the "real" parent the one who gives the biological material, the one who gives birth to the child, the one who raises the child, or the one whom the child calls "father" or "mother" yet sees only infrequently? What is occurring is an atomizing of existence, where relationships are based on interest and utility, with the fewest extraneous bonds possible. What is needed, the article argues, is a recognition that this atomization is contrary to human reality: human existence is characterized not by independence but by relationship. This reality should be reflected in the promotion of marriage as the social institution most apt for raising children. The author identifies some issues at stake in the current problem. The bearing and raising of children is a fundamental aspect of a full commitment to an other; there is thus an intrinsic bond between marriage and parenthood that should not be disregarded by society. This is, of course, evidenced in the biological connection between sexuality and fertility. The article concludes with some reflections on how Christian theology has always considered faithful love and procreation an inseparable reality in which the love of the man and woman bears fruit in the child. The author calls on society, and particularly loving couples, in their thoughts, language, and way of being, to rejoin rather than continue to separate marriage and parenthood as two dimensions of the same participation in the gift of life and love.

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