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Document Details :

Title: 'For Better or For Worse'
Subtitle: Divorce Reconsidered
Author(s): HETHERINGTON, E. Mavis
Journal: Marriage, Families & Spirituality
Volume: 8    Issue: 2   Date: Autumn 2002   
Pages: 178-192
DOI: 10.2143/INT.8.2.2004434

Abstract :

«Pour le meilleur ou pour le pire»: Nouvelle réflexion sur le divorce

Le présent article donne un aperçu des conclusions de l’ouvrage, For Better or For Worse: Divorce Reconsidered. La première partie reprend trois des questions qui sont posées le plus fréquemment sur le divorce: Pourquoi un mariage échoue-t-il? (Il y a de nombreux facteurs qui interviennent). Devrait-on rester ensemble pour le bien des adultes? (Bien que le divorce soit pénible, la plupart des adultes reprennent le dessus après un ou deux ans et vivent une vie meilleure.) Devrait-on rester ensemble pour le bien des enfants? (Les enfants profitent parfois à long terme d’un divorce, mais seulement parfois.) L’article montre que l’idée habituelle de l’opinion publique, des médecins et des médias selon laquelle la plupart des membres d’une famille après un divorce souffrent gravement et longtemps des effets néfastes de la rupture conjugale, n’est pas confirmée par les conclusions auxquelles a abouti l’étude longitudinale et globale du divorce et du remariage la plus approfondie jamais entreprise. Elle a porté sur 1400 familles et 2500 enfants, et pour certains pendant une durée allant jusqu’à 32 ans. Pour la plupart des personnes, le divorce est une expérience bouleversante, mais la grande majorité des adultes et des enfants arrivent, après un certain temps, à la surmonter et à accepter la nouvelle situation, à reconstruire leur vie de manière à peu près satisfaisante et s’en sortent en ayant retrouvé leurs aptitudes et fonctionnent dans le cadre normal du réajustement. Bien que les problèmes émotionnels, de comportement, sociaux et scolaires, aient doublé chez les enfants après un divorce et un remariage, en comparaison avec ceux de familles non divorcées, de soixante-dix à quatre-vingt pour cent arrivent à se réajuster relativement bien, et certains sont valorisés par l’événement qui leur permet d’échapper à une situation familiale de conflit, de querelles qui ne pouvait qu’être néfaste. Cet effet valorisant du réajustement se manifeste davantage chez les femmes et les filles que chez les hommes et les garçons. Un rôle important dans le réajustement est celui des relations personnelles. Chez les adultes, la formation d’une nouvelle relation intime et chez les enfants le soutien chaleureux mais ferme d’un ou d’une adulte, généralement celui d’un des parents, sont des facteurs critiques de protection dans la tension que provoque le changement de relations conjugales. Ce qui est frappant, c’est non pas le fait que les effets négatifs d’un divorce soient inévitables, mais c’est la diversité des effets résultant d’un divorce. Bien que les enfants et les adultes dans le cas de divorce et de remariage soient confrontés, en moyenne, à plus de tensions et de problèmes de relations familiales et d’adaptation personnelle que ceux qui n’ont pas subi les effets du divorce, la grande majorité ont une bonne faculté de récupération et sont aptes à faire face à leur nouvelle situation de vie et même à en tirer profit.

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