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Title: Science ou non-science
Author(s): PERRU, Olivier
Journal: Revue Philosophique de Louvain
Volume: 103    Issue: 3   Date: août 2005   
Pages: 415-425
DOI: 10.2143/RPL.103.3.629988

Abstract :
Dans Georges Canguilhem, science et non-science(2004), Claude Debru présente quelques aspects de l’œuvre de Georges Canguilhem (1904-1994), en particulier le discernement effectué par l’historien des sciences entre ce qui n’est pas science et la science en tant qu’activité axiologique du sujet humain. Un chapitre I, intitulé «In memoriam» insiste davantage sur le rayonnement et la liberté intellectuelle de Canguilhem, que sur les étapes de sa vie. Faut-il rappeler qui fut Georges Canguilhem? Né à Castelnaudary en 1904, il entra à l’École normale supérieure (Ulm) en 1924 et fut l’élève d’Alain. Il enseigna la philosophie dans divers lycées, puis à l’Université de Toulouse jusqu’en 1940. Ayant fait savoir à l’administration universitaire qu’il n’avait pas passé l’agrégation de philosophie pour enseigner «Travail, Famille, Patrie», il obtint un poste à l’Université de Strasbourg, alors repliée à Clermont-Ferrand. Claude Debru note que Canguilhem entra en résistance dans ces «années noires» (p. 16) et que, malgré son changement de poste et sa lutte contre les nazis, il réussit à rédiger et à soutenir sa thèse de médecine Essai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique (1943). Claude Debru note la singularité de cette thèse, à la fois critique «des conceptions d’Auguste Comte et de Claude Bernard sur la continuité du normal et du pathologique», promouvant l’idée de «deux allures distinctes du fonctionnement de l’organisme» (p. 17), mais restant globalement fidèle à Claude Bernard sur l’importance de la physiologie, subordonnée cependant à la pathologie (p. 35).

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