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Document Details : Title: La déposition cicéronienne au 'procès de l'âme' (d'après Tusc. I, 50-75) Author(s): NOVARA, A. Journal: Vita Latina Volume: 166 Date: juin 2002 Pages: 32-52 DOI: 10.2143/VL.166.0.616464 Abstract : Quand Cicéron au printemps 45 avant J.-C. a situé sa propriété de Tusculum ses conférences de philosophie sur la mort, sur la douleur et le chagrin entre autres questions vitales, comment imaginer que son cur et sa pensée n'aient été, tandis qu'il parlait ou rédigeait, obsédés par le souvenir de sa fille Tullia qui était morte depuis juste trois mois précisément sur ce domaine? Et Cicéron a-t-il jamais réussi à fuir cette douleur qui l'a étreint comme une 'morsure ' pour reprendre la comparaison dont il usait dans une lettre de Mars à Atticus? Peut-être, s'il avait pu réaliser son vu d'offrir à l'âme de sa fille in sanctuaire pour son 'apothéose', aurait-il trouvé là quelque allègement de sa souffrance, mais l'adversité en la personne de César avait en Juillet mis brutalement un terme définitif à l'idée d'un pareil hommage. Après avoir tenté dans le même temps de trouver des pensées consolatrices du côté de la littérature et de se les écrire dans une sorte de lettre à lui-même en une Consolatio de ce fait hors du commun, Cicéron a poursuivi sa tentative de maîtriser son chagrin plus particulièrement grâce à la rédaction des Tusculanes où il s'est donné l'occasion de méditer à nouveau sur l'âme et la vie de celle-ci après la mort: la consolation ainsi recherchée, il l'exprime à maintes reoruses simplement et de façon pathétique; l'uvre se clôt sur le rappel de cet ultime recours qu'est pour Cicéron la réflexion philosophique: ... nostris quidem acerbissimis doloribus uariisque et undique circumfusis molestiis alia nulla potuit inueniri leuatio: 'Pour ce qui est de nos douleurs à nous et des différentes causes d'affliction qui nous entourent de partout rien d'autre n'aurait pu être trouvé comme soulagement.' |