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Document Details :

Title: Ports et campagnes de Cyrène
Subtitle: d'Apollonia à Phycous
Author(s): ROQUES, Denis
Journal: Karthago
Volume: 24    Date: 1999   
Pages: 187-195
DOI: 10.2143/KAR.24.0.563342

Abstract :
La cité de Cyrène, la plus ancienne et la plus prestigieuse des cités de la Cyrénaïque grecque, gréco-romaine et proto-byzantine, était en relations avec le monde extérieur par l’intermédiaire du port que les textes ont longtemps appelé le Port de Cyrène; ce site reçut au premier quart du Ier s. av. J.-C., avec le statut de cité, le nom d’Apollonia et, au plus tard en 359 ap. J.-C. (et vraissemblablement dans la première moitié du IVe siècle), le nom, à résonance chrétienne, de Sôzousa, que la cité conservera jusqu’à l’arrivée des premiers contingents arabes en 643 ap. J.-C., date traditionnellement considérée comme marquant la fin de l’Antiquité dans la région. Ce port, dont le nom actuel (Marsa Susah ou Susah) garde le souvenir de l’appellation byzantine, fait régulièrement l’objet, de nos jours, d’une exploration archéologique scientifique — terrestre et sous-marine — menée par la Mission française archéologique en Libye (M.F.A.) depuis 1976. Mais ce port ne fut pas la seule échelle de Cyrène, et l’on ignore souvent que les textes littéraires lui connaissent un autre port, nommé Phykous (le «Port-aux-algues»), et que ce site, qui peut être, non sans une étude préalable des données, assimilé au village actuel de Zawiat el Hamama (sur le littoral, à 24 km à vol d’oiseau au NO. de Cyrène), conserve encore actuellement de nombreux vestiges (protégés, mais non encore étudiés) qui mériteraient largement, comme on va le voir, d’être pris en considération, dans le cadre d’une exploration des rapports de Cyrène avec sa chôraet avec le monde extérieur. Le but du rapport succinct qu’on va lire est donc d’attirer l’attention sur ce site, souvent nommé dans les textes, mais délaissé, en en montrant l’intérêt archéologique, et de tenter de définir quelques axes de recherches sur le terrain, au terme d’une réflexion sur les données — quelque peu embrouillées — de la tradition littéraire antique.

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