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Title: Le concept de philosophie première dans la 'Métaphysique' d'Aristote
Author(s): FOLLON, Jacques
Journal: Revue Philosophique de Louvain
Volume: 90    Issue: 4   Date: Novembre 1992   
Pages: 387-421
DOI: 10.2143/RPL.90.4.556184

Abstract :
Dans cet article, l'auteur s'interroge sur le sens du concept de 'philosophie première' dans la Métaphysique d'Aristote. Selon lui, un examen attentif des passages où est évoquée la nature de cette discipline (à savoir éssentiellement Alpha 1-2, Gamma 1-3 et Epsilon 1), montre assez clairement que par 'philosophie première' le Stagarite entendait la science des causes premières, et donc aussi, nécessairement, des substances divines, qui sont de telles causes. Autrement dit, en tant qu'étiologie suprême, la philosophie première était bien pour lui la théologie, comme l'a toujours affirmé l'interprétation traditionnelle. Mais, en tant que science des causes premières elle n'était pas moins, à ces yeux, science de l'être en tant qu'être, parce que les causes premières sont précisément celles de l'être en tant qu'être. L'auteur conclut ainsi, à l'encontre de l'herméneutique issue de Suárez, qu'il n y a pas lieu de reveler dans la Métaphysique une dualité d'inspiration et de propos, et qu'il n'y a aucune ambiguïté 'ontothéologique' dans l'idée qu'Aristote s faisait de la philosophie première.

In this article the author inquires into the meaning of 'first philosophy' in Aristotle's Metaphysics. In his view, attentive examination of the passages in which the natue of this discipline is mentioned (essentially t Alpha 1-2, Gamma 1-3 and Epsilon 1) shows rather clearly that the Stagirite meant by 'first philosophy' the science of first causes and hence necessariy of divine substances, which are causes of this kind. In other words, first philosophy, being the supreme aitiology, was theology for him, as the traditional interpretation always held. But, being the science of first causes, it was equally the science of being qua beig in his eyes, as first causes are precisely those of being qua being. The author thus concludes, contrary to the hermeneutic deriving from Suarez, that it is innapropriate to maintain a duality of inspiration and of subject matter in the Metaphysics, and that there is no 'onto-theological' ambiguity in Aristotle's view of first philosophy.

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