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Document Details :

Title: Les platoniciens de l'art à la Renaissance
Author(s): COMBRONDE, Caroline
Journal: Revue Philosophique de Louvain
Volume: 97    Issue: 2   Date: mai 1999   
Pages: 268-288
DOI: 10.2143/RPL.97.2.541950

Abstract :
La pensée de Marsile Ficin de la Théologie platonicienne semble offrir, selon André Chastel, une idée maîtresse à la philosophie de la Renaissance, idée qui serait avant tout une esthétique. Que l’on ne puisse plus aborder un problème philosophique sans passer par l’art, sans que l’art soit le médium ultime de toute connaissance est la grande découverte de l’œuvre ficinienne. Mais, sous cet angle, une question se pose: peut-on encore parler de la filiation platonicienne d’un tel projet qui intime au beau l’ordre de traiter de toutes les interrogations philosophiques et métaphysiques? Comment une telle divergence avec le système de Platon a-t-elle pu advenir? Tel est l’objet de cette brève étude. Son but sera de montrer comment la pensée de la Renaissance, loin de consacrer une rupture avec les thèmes platoniciens, suscite le dialogue et, malgré les nouveautés qu’elle met au jour, n’a de cesse de revenir sur ses sources pour proposer au lecteur un système unifié.

The thought of Marsilius Ficinus in his Theologia Platonica appears, according to André Chastel, to offer a leading idea to the philosophy of the Renaissance, an idea which is above all an aesthetics. The theory that it is no longer possible to approach a philosophical problem except via art, without art being the ultimate medium in discovering all knowledge, is the great discovery of Ficinus’ work. But from this point of view, a question arises: can one still speak of the Platonic origin of such a project that transmits to the beautiful the order to deal with all philosophical and metaphysical questions ? How could such a divergence from the system of Plato have arisen ? This is the object of this brief study. Its aim is to show how Renaissance thought, far from establishing a rupture with Platonic themes, encourages dialogue and, in spite of the novelties it brings about, did not cease to return to its sources in order to propose to the reader a unified system.

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