this issue
previous article in this issuenext article in this issue

Document Details :

Title: Unité poétique, politique et spirituelle de l'œuvre de Dracontius
Subtitle: L'ekphrasis des serpents attaquant Hercule enfant dans l'éthopée Verba Herculis (Romulea, IV, 20-25)
Author(s): STOEHR-MONJOU, Annick
Journal: Les Études Classiques
Volume: 90    Issue: 1-4   Date: 2022   
Pages: 167-189
DOI: 10.2143/LEC.90.1.3291234

Abstract :
Dans Romul., IV, 20-27, Dracontius s’inscrit dans la tradition littéraire et iconographique d’Hercule enfant attaqué par des serpents et la renouvelle profondément par la richesse des intertextes (Claudien, Ovide, Sénèque, Stace, Virgile) et par deux innovations majeures: l’emploi quasi unique (sauf chez le Ps.-Claudien, Laus Herculis) dans la poésie latine du mot dracones, qui reflète vraisemblablement une connaissance du grec; le choix, au cœur d’une éthopée, d’une description dans la lignée de la riche généalogie, qui va jusqu’aux poètes chrétiens, des «serpents monstrueux et tueurs» créés par Virgile. La description dénonce ces serpents attaquant Hercule comme serviteurs du Mal. Cette ekphrasis si travaillée reflète donc l’unité poétique, politique et spirituelle de l’œuvre, profane et chrétienne, de Dracontius. Il signe avec ces dracones une de ses premières œuvres, et leur donne une signification métapoétique, qui fait écho à Médée (Romul., X).



In Romul., IV, 20-27, Dracontius follows in the literary and iconographic tradition of the infant Hercules attacked by snakes and renews it considerably through rich intertexts (Claudian, Ovid, Seneca, Statius, Virgil) and by two major innovations: the use, almost unique in Latin poetry (other than in Ps.-Claudian, Laus Herculis), of the word dracones, which in all likelihood indicates a knowledge of Greek; and the choice, at the centre of an ethopoeia, of a description in the tradition of the rich genealogy which extends to the Christian poets, of the 'monstruous killer snakes' created by Virgil. The description denounces the snakes that attack Hercules as servants of evil. This highly worked out ekphrasis thus reflects the poetic, political and spiritual unity of Dracontius’ work, both profane and Christian. With these dracones he signs one of his first works, and gives it a metapoetic meaning, echoing Medea (Romul., X).

Download article