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Document Details :

Title: 'When I Walked the Dark Road of Hades'
Subtitle: Orphic katábasis and the katábasis of Orpheus
Author(s): EDMONDS III, Radcliffe G.
Journal: Les Études Classiques
Volume: 83    Issue: 1-4   Date: 2015   
Pages: 261-279
DOI: 10.2143/LEC.83.1.3290578

Abstract :
Accounts of the descent to the Underworld attributed to Orpheus have been presumed to provide privileged information about the Underworld from the first hand experience of the narrator Orpheus, giving such accounts a special eschatological significance. The surviving evidence, however, suggests that accounts of katábasis in texts attributed to Orpheus are not in the first person, while accounts of Orpheus’ katábasis are not attributed to Orpheus (with exception of the allusion in the late Orphic Argonautica). The possibility that the Orphic katabáseis might have recounted the descent of Herakles or Theseus rather than Orpheus himself opens up new avenues for understanding the nature of pre-Platonic Orphica within the Greek epic tradition. Likewise, looking beyond practising Orpheotelests for the authors of these katabáseis allows us to appreciate the way such texts may have been used to explore contemporary medical, mechanical, and other physical ideas. The katabáseis of Orpheus are, quite literally, another story – the story of a mythical poet, whose music is so powerful that it can charm even the lords of death. This separation in the evidence for the katábaseis of Orpheus the author and Orpheus the character prompts reevaluation of the eschatological significance of Orphic poetry.



Il a a été supposé que les récits d’une descente aux enfers attribués à Orphée fournissaient des informations privilégiées sur l’au-delà tirées de l’expérience personnelle du narrateur Orphée, donnant à ces récits une signification eschatologique particulière. Cependant, les témoignages que nous possédons suggèrent que les récits de catabase dans les textes attribués à Orphée ne sont pas à la première personne, tandis que les récits de la catabase d’Orphée ne sont pas attribués à Orphée (à l’exception de l’allusion tardive des Argonautiques orphiques). La possibilité que les catabases orphiques auraient raconté la descente d’Héraclès ou de Thésée plutôt que celle d’Orphée ouvre de nouvelles voies pour la compréhension de la nature des textes orphiques (Orphica) pré-platoniciens dans la tradition épique grecque. De même, le fait de rechercher les auteurs de ces catabases au-delà des Orphéotélestes pratiquants nous permet d’apprécier la manière dont ces textes peuvent avoir été utilisés pour explorer les idées de l’époque sur la médecine, la mécanique ou encore la physique. Les catabases d’Orphée sont, au sens quasi littéral, une autre histoire – l’histoire d’un poète mythique dont la musique est si puissante qu’il peut charmer même les Seigneurs de la mort. Cette séparation, parmi les témoignages évoquant des catabases, entre l’auteur Orphée et le personnage d’Orphée invite à une réévaluation de la signification eschatologique de la poésie orphique.

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