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Title: Τριάκονθ' ἡμέρας διατρίψας ἐν Γαδείροις
Subtitle: Gades as Destination for Scientific Travelers in the Hellenistic and Imperial Periods
Author(s): FERNANDEZ CAMACHO, Pamina
Journal: Les Études Classiques
Volume: 86    Issue: 1-4   Date: 2018   
Pages: 251-266
DOI: 10.2143/LEC.86.1.3290492

Abstract :
The history of science and the development of knowledge has shown us the importance of travel as a medium for scientific observation on the one hand, and as a way to gather knowledge and exchange ideas on the other. In Graeco-Roman antiquity, most pioneers in the fields of science, geography and history either based their work on the factual accounts of famous travelers, or were travelers themselves. The most popular destinations were places at the perceived limits of the known world (Ethiopia, India, Thule, etc.), places famous for the occurrence of strange phe­nomena (straits, sources, caves, etc.), and places serving as gathering grounds for scholars looking for accumulated written or oral knowledge and wisdom, usually great temples or libraries. This paper analyzes the sources and reaches the conclu­sion that the Phoenician colony of Gades, located on an island off the coast of Southwestern Spain, became a popular destination for scientific travelers during the Hellenistic and Imperial eras. Its unique location, as a consecrated limit of the inhab­ited world, but at the same time less difficult and dangerous to reach than other 'ends of the world', its Oriental-style temple of the god Hercules-Melqart, the Phoenician seafarers’ reputation as explorers, the various strange phenomena located there and discussed in the sources, the names of famous scholars attached to ac­counts of the city, and the various intellectual issues debated in connection to it all lead towards considering this city an important platform for observation, discussion and exchange at this point in Antiquity.



L’histoire des sciences et le développement des connaissances nous ont montré l’importance du voyage comme moyen d’observation scientifique et comme moyen de rassembler des connaissances et d’échanger des idées. Dans l’Antiquité gréco-romaine, la plupart des pionniers dans les domaines de la science, de la géo­graphie et de l’histoire fondaient leurs travaux sur des comptes rendus de voyageurs célèbres ou bien étaient eux-mêmes des voyageurs. Les destinations les plus prisées étaient des endroits considérés comme les limites du monde connu (Éthiopie, Inde, Thulé, etc.), des lieux célèbres pour leurs phénomènes étranges (détroits, sources, grottes, etc.) et des lieux servant de point de rassemblement pour les érudits en quête de collections écrites ou orales de connaissances et de sagesse, généralement de grands temples ou des bibliothèques. Cet article analyse les sources et conclut que la colonie phénicienne de Gadès, située sur une île au large des côtes du sud-ouest de l’Espagne, est devenue une destination en vogue pour les voyageurs scientifiques pendant les époques hellénistique et impériale. Son emplacement unique, en tant que limite consacrée du monde habité, mais en même temps moins difficile et dangereux à atteindre que d’autres «bouts du monde», son temple de style oriental du dieu Héraclès-Melqart, la réputation d’explorateurs des marins phéniciens, les divers phé­nomènes étranges qui s’y produisent et dont parlent les sources, les noms d’érudits célèbres attachés à des récits sur la ville et les diverses questions intellectuelles qui sont débattues à son propos conduisent à considérer cette colonie comme une plate-forme importante pour l’observation, les discussions et les échanges à ce moment de l’Antiquité.

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