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Title: Le Chiron et Absyrtus de Végèce
Author(s): CAM, Marie-Thérèse
Journal: Les Études Classiques
Volume: 87    Issue: 1-4   Date: 2019   
Pages: 411-489
DOI: 10.2143/LEC.87.1.3290477

Abstract :
G. Björck plaçait la période d’activité d’Apsyrtos entre 150 et 250 apr. J.‑C.: l’étude prosopographique de M. Petitjean conclut, avec une prudence légi­time, qu’elle pourrait même être située avec vraisemblance entre la fin du Ier et le dé­but du IIe siècle. Le traité épistolaire d’Apsyrtos, dont A.-M. Doyen-Higuet montre l’ampleur et les apports, a dû connaître un succès immédiat dans la profession et être largement diffusé, parce qu’il donne à la médecine vétérinaire le contenu épistémo­logique et théorique dont la médecine humaine fournit le modèle. Une traduction la­tine mot à mot en a été faite dont il reste de nombreux excerpta dans le Chiron et Absyrtus de Végèce, ancêtre de notre Mulomedicina Chironis. Ces extraits, repris tels quels, réécrits partiellement, réduits, annotés, insérés dans la trame des leçons d’un vétérinaire méthodique, témoignent du sermo cotidianus des vétérinaires, des vulgarismes et du jargon de métier. Loin d’être mauvaise, la tra­duction, certes mal­habile et littérale, comporte un lexique anatomique singulier et exact: son auteur, dans la partie occidentale de l’Empire, s’est mis en devoir de transmettre les savoirs d’Apsyrtos en les vulgarisant.



According to G. Björck, Apsyrtos was active between 150 and 250 AD but he may also be convincingly active between the end of the first and the begin­ning of the second century, according to M. Petitjean, however cautiously, in his conclusion based on a prosopographic study. Apsyrtos’ epistolary treatise, whose A.-M. Doyen-Higuet analyses the extensive knowledge, was no doubt a best-seller in the profession and widely spread without delay, on account of the epistemological and theoretical contents moved from human medicine to veterinary medicine. A Latin translation, verbatim, existed, many excerpta of which are retained in the Vegetius’ Chiron et Absyrtus, ancestor of our Mulomedicina Chironis. These ex­cerpta, taken over as such or partly rewritten, shortened, with explanations, or in­cluded in new teachings, especially those of a methodic vet, bear witness of the vets’ sermo cotidianus, vulgarisms and technical language. Far from being bad, the trans­lation, uerbum pro uerbo, is surely written in a clumsy style but includes a proper and right anatomical lexicon: the author, in the Occidental part of the Empire, has undertaken to hand on and popularize Apsyrtos’ knowledge.

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