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Title: Okeanos' Metaphysical Currents in the Iliad
Author(s): ALI, Seemee
Journal: Les Études Classiques
Volume: 87    Issue: 1-4   Date: 2019   
Pages: 219-245
DOI: 10.2143/LEC.87.1.3290470

Abstract :
In the Iliad, Okeanos’ mythic role is clearly marked by his remarkable epithets: 'genesis of all' (γένεσις πάντεσσι, 14, 246) and 'genesis of the gods' (θεῶν γένεσιν, 14, 201 and 302). Nowhere else does the word γένεσις appear in Homer. Fluid Okeanos is quite clearly a mythic symbol of generation, or becoming. His generative power reveals itself throughout the Iliad and manifests in an ebbing-and-surging pat­tern. In the first and penultimate books of the Iliad, the Olympian gods make decis­ive visits to Okeanos’ shores. The first visit signals the impending and far-reaching effects of Akhilleus’ μῆνις; the second coincides with the lighting of Patroklos’ fu­neral pyre. After this final visit, when the gods reappear in the final book of the Iliad, they behave in an entirely new way. Just as the physical image of Okeanos frames the cosmos depicted on the shield of Akhilleus, the Olympians’ two oceanic visits form an analogous, mythopoeic frame for the cosmic vision of Iliad. The first and final invocations of Okeanos in the Iliad therefore designate the full range of the epic drama – namely, the withering of one epoch and the genesis of another.



Dans l’Iliade, le rôle mythique d’Océan est clairement relevé par ses épithètes remarquables: «origine de tous les êtres» (γένεσις πάντεσσι, 14, 246) et «origine des dieux» (θεῶν γένεσιν, 14, 201 et 302). Nulle part ailleurs le mot γένεσις n’apparaît dans Homère. Océan, le fluide, est clairement un symbole my­thique de génération, ou de devenir. Son pouvoir générateur se révèle à travers l’Iliade et se manifeste dans un modèle de flux et de reflux. Dans les premier et avant-dernier livres de l’Iliade, les dieux olympiens effectuent des visites décisives sur les rives d’Océan. La première signale les effets imminents et profonds qui résul­teront de la μῆνις d’Achille; la seconde coïncide avec l’allumage du bûcher funéraire de Patrocle. Après cette dernière visite, lorsque les dieux réapparaissent dans le dernier livre de l’Iliade, ils se comportent d’une manière entièrement nouvelle. Tout comme l’image physique d’Océan encadre le cosmos représenté sur le bouclier d’Achille, les deux visites des Olympiens à Océan forment un cadre mythopoïétique analogue pour la vision cosmique véhiculée par l’Iliade. Les première et dernière invocations d’Océan dans l’Iliade dépeignent donc toute la gamme du drame épique ‒ à savoir le flétrissement d’une époque et la genèse d’une autre.

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