previous article in this issue | next article in this issue |
Preview first page |
Document Details : Title: Phénoménologie via l'expérience vicariante Author(s): SPIEGELBERG, Herbert Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 118 Issue: 4 Date: novembre 2020-2021 Pages: 593-617 DOI: 10.2143/RPL.118.4.3290143 Abstract : Herbert Spiegelberg a voulu, par ce texte, donner un prolongement concret à ce que l’on peut considérer, à côté de The Phenomenological Movement (1960), comme son autre oeuvre maîtresse d’allure historique: Phenomenology in Psychology and Psychiatry (1972). Mais il l’a aussi et surtout rédigé comme une réponse à un certain étonnement devant les phénomènes eux-mêmes, et notamment devant ceux d’entre eux qui témoignent d’une apparente anormalité, d’un trouble ou d’une désorientation possible de l’homme dans le monde, autrement dit devant ces phénomènes dont l’homme souffre, dont il pâtit et qui le conduisent ainsi parfois à devenir ce qu’on nomme couramment, sans toujours en mesurer l’abîme, un «patient». La phénoménologie doit-elle rester interdite devant de tels phénomènes? Spiegelberg répond résolument par la négative, tout en reconnaissant qu’alors c’est un certain «chemin de croix» qui s’ouvre pour elle. Sur ce chemin, le phénoménologue s’avancera prudemment, mais sans peur et sans reproche, avec la «rencontre» comme viatique. Ce faisant, il fera sienne la devise que la légende attribue au Chevalier Bayard: Accipit ut det, «il reçoit pour donner». In this article Herbert Spiegelberg sought to provide a concrete extension to what may be considered, together with The Phenomenological Movement (1960), to be his other major historical work, namely Phenomenology and Psychiatry (1972). But in the first place he wrote it as a reply to a certain astonishment in the face of the phenomena themselves, and particularly those that show an apparent abnormality, a disorder or a possible disorientation of man in the world, in other words in the face of those phenomena which man suffers from, is adversely affected by and which lead him sometimes to become what is commonly called a «patient», the depth of which is not always measured. Should phenomenology remain speechless faced with such phenomena? Spiegelberg gives a decidedly negative answer, while recognising that this means that a certain «way of the cross» opens for it. On this path the phenomenologist will advance prudently, but without fear and without reproach, with the «meeting» as viaticum. His motto as he proceeds will be that which legend attributes to the Chevalier de Bayard: Accipit ut det («he receives in order to give»). |
|