this issue
previous article in this issuenext article in this issue

Document Details :

Title: Typology and Evolution of Diminutives in the Kikongo Language Cluster
Author(s): GOES, Heidi , BOSTOEN, Koen
Journal: Africana Linguistica
Volume: 27    Date: 2021   
Pages: 59-102
DOI: 10.2143/AL.27.0.3290072

Abstract :
This article proposes both a typology of the variation which languages of the Kikongo Language Cluster (KLC) manifest in terms of diminutive marking and a reconstruction of how this variation evolved through time. The high diversity of diminutives within this low‑level Bantu subgroup parallels the variation documented for the entire Bantu family. The three main strategies, each with their own subtypes, are (1) noun class prefix marking (either additive or substitutive), (2) reduplication, and (3) word formation with reflexes of PB *jánà ‘child’. Diachronically speaking, it is argued that the most recent common ancestor of the entire KLC, i.e. Proto‑Kikongo, had three types of diminutives, all of them retentions from Proto‑Bantu: (1) noun class pair 12 (*kà-, sg) / 13 (*tʊ-, pl), (2) noun class pair 19 (*pì-, sg) / 13 (*tʊ-, pl), and (3) nominal compounds with mwana as initial element. Morphological innovation in diminutive marking only started after initial divergence within the KLC. Several of these shared innovations tie in with the KLC lexicon‑based internal phylogeny. Noun class pairings 7/8 and 19/8 and total reduplication corroborate that the West Kikongo, South Kikongo and East Kikongo subgroups are more closely related to each other than to North Kikongo or Kikongoid. Other innovations are diagnostic of specific subgroups: so‑called ‘stabilizers’ in reduplication for South, East and Central Kikongo, the mwa- prefix for North Kikongo, partial reduplication and the -ana suffix for South‑West Kikongo. This last innovation stands out as it has commonly been seen as a typical southern Bantu feature, possibly due to Khoisan substrate interference.



Cet article propose à la fois une typologie de la variation que les langues du groupe linguistique kikongo (KLC) manifestent en termes de marquage du diminutif et une reconstruction de l’évolution de cette variation dans le temps. La grande diversité de diminutifs au sein de ce sous-groupe bantu de bas niveau fait écho à la variation documentée pour l’ensemble de la famille bantu. Les trois stratégies principales, chacune avec leurs propres sous-types, sont (1) le marquage de préfixe de classe nominale (soit additif, soit substitutif), (2) la réduplication et (3) la formation de mots avec des réflexes du PB *-jánà «enfant». Diachroniquement parlant, il est démontré que l’ancêtre commun le plus récent de l’ensemble du KLC, c’est-à-dire proto‑kikongo, avait trois types de diminutifs, tous hérités du proto-‑bantu: (1) paire de classes nominales 12 (*kà, SG) / 13 (*tʊ, PL), (2) la paire de classes nominales 19 (*pì, SG) / 13 (*tʊ, PL), et (3) les nominaux composés avec mwana comme élément initial. L’innovation morphologique dans le marquage du diminutif n’a commencé qu’après une divergence initiale au sein du KLC. Plusieurs de ces innovations partagées concordent avec la phylogénie interne du KLC basée sur le lexique. Les appariements de classes nominales 7/8 et 19/8 et la réduplication totale corroborent que les sous-groupes kikongo-Ouest, kikongo-Sud et kikongo-Est sont plus étroitement liés les uns aux autres qu’au kikongo-Nord ou au kikongoïd. D’autres innovations sont le fait de sous-groupes spécifiques: ce qui est qualifié de «stabilisateurs» en réduplication pour les kikongo du Sud, de l’Est et du centre, le préfixe mwa- pour le kikongo-Nord, la réduplication partielle et le suffixe -ana pour le kikongo du Sud-Ouest. Cette dernière innovation se démarque car elle est communément considérée comme une caractéristique typique du bantu méridional, peut-être en raison de l’interférence avec un substrat khoisan.

Download article