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Document Details : Title: Repenser le militantisme Subtitle: La démocratie communicationnelle d'Iris Marion Young au prisme de la Révolution tunisienne Author(s): MESTIRI, Soumaya Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 116 Issue: 4 Date: novembre 2018 Pages: 617-635 DOI: 10.2143/RPL.116.4.3286465 Abstract : Que le modèle de démocratie communicationnelle développé par Young puisse rendre compte du printemps arabe, et plus particulièrement de l’expérience tunisienne, voilà qui a, a priori, de quoi étonner. Pourtant, sa conception du militantisme, son rejet d’une certaine normativité oppressive, sa fidélité relative au procéduralisme habermassien font de la philosophe américaine un interlocuteur aussi inattendu que pertinent. C’est précisément cette acuité que le présent propos envisage d’expliciter, en montrant de quelle manière les événements de la Révolution tunisienne font écho à certaines thèses développées par Young. Cette application trouve toutefois ses limites, qui ne sont pas nécessairement celles que l’on attend. Être à contre-courant et récuser les modèles délibératifs classiques ne suffit pas à penser ce qui se joue dans le «laboratoire tunisien». If the model of communicative democracy developed by Young can account for the Arab Spring, and in particular the Tunisian experience, this would a priori be astonishing. However, her view of militancy, her rejection of a certain oppressive normativity, and her relative faithfulness to Habermas’s proceduralism make the American philosopher an unexpected, but no less relevant discussion partner. It is precisely this perception that the present article seeks to explicitate by showing how the events of the Tunisian revolution echo certain theses developed by Young. But this application has its limits, which are not necessarily those one might expect. Going against the tide and rejecting classical deliberative models is not enough to think the issues in the 'Tunisian laboratory'. |
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