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Document Details :

Title: Un géographe arabe stambouliote
Subtitle: À la recherche du contexte intellectuel de l'awdah al-masālik ilā ma'rifat al-buldān wa-l-mamālik de Sipāhī-zāde
Author(s): KORAEV, Timur K.
Journal: Turcica
Volume: 46    Date: 2015   
Pages: 113-152
DOI: 10.2143/TURC.46.0.3087632

Abstract :
Mevlānā Mehmed ibn 'Ali Sipāhī-zāde Efendi (Ibn Sibāhī al-Burūsawī, m. 1589) est entré dans l’histoire des lettres arabo-ottomanes comme l’auteur du premier dictionnaire géographique écrit sous l’Empire: Awdah al-masālik ilā ma'rifat al-buldān wa-l-mamālik (la plus claire des routes vers la connaissance des pays et des royaumes). Selon la vision dominante parmi les spécialistes, cet ouvrage présente un exemple typique de création médiévale tardive, éminemment secondaire (peut-être une réédition du Taqwīm al-buldān de 'Imād al-Dīn Abū-l-Fidā' Ismā'īl de Hama, qui jouissait d’une vaste popularité à l’époque postmongole). Une lecture plus attentive nous amène cependant à remettre en question ce traitement dépréciatif consacré par l’usage sans le contester a priori. Le présent article constitue donc une tentative de contextualiser l’œuvre de Sipāhī-zāde dans un cadre historique précis en analysant de façon plus détaillée quelques fragments du texte qui se présentent comme plus susceptibles de contenir des éléments originaux, ainsi que de donner à voir la vision que le polymathe avait de sa tâche: le remaniement des éléments de l’héritage classique dans les nouvelles conditions de la circulation et de la revalorisation de la science arabo-musulmane dans les milieux adjacents à la cour ottomane.



Mevlānā Mehmed ibn 'Ali Sipāhī-zāde Efendi (Ibn Sibāhī al-Burūsawī, d. 1589) entered the history of Arab-Ottoman letters as the author of the first geographical dictionary written under the Empire — Awdah al-masālik ilā ma'rifat al-buldān wa-l-mamālik (the clearest path to knowledge concerning countries and kingdoms). As seen by the majority of specialists, this opus presents a typical example of late medieval production, utterly secondary by definition (possibly a re-edition of the immensely popular Taqwīm al-buldān written by 'Imād al-Dīn Abū-l-Fidā' Ismā'īl of Hama). A more careful reading makes us re-examine this well-established derogatory treatment, without a-priori challenging it. We attempt to contextualize Sipāhī-zāde’s work through analyzing those parts of the text which are most likely to contain original elements and to reflect the polymath’s vision of his task in remolding pieces of classical heritage along new lines of circulation and revalorization of Arabic lore in Ottoman courtly circles.

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