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Document Details :

Title: Controversies and Contradictions
Subtitle: The Turkish (or Ottoman) House
Author(s): FAROQHI, Suraiya
Journal: Turcica
Volume: 45    Date: 2014   
Pages: 321-354
DOI: 10.2143/TURC.45.0.3032672

Abstract :
Ottoman/Turkish dwellings have been studied by two groups of specialists with significantly different priorities, namely architects cum architectural historians on the one hand, and social historians working with archival sources on the other. Architects have dealt with houses that are extant at least in part, aiming to use the knowledge thus acquired to develop models for future building projects; in addition preservation of the cultural heritage has also become an important concern. However the claim of 'authenticity', often found especially in publications directed at a broader readership, needs to be taken with more than a grain of salt; for overwhelmingly, the surviving domestic architecture dates to the late 19th and early 20th centuries. By contrast, social historians for some time have been asking questions about the changing use of houses, even though the lacunae in our documentation often do not allow a reliable answer. As these scholars use source materials that – at least in principle – can be organized into series, they have an easier access to the complex and elusive phenomenon of historical change. Certainly given the limited means of many builders, the latter in some instances have erected and re-erected structures that thus have remained almost immutable over the centuries. But in other cases, at least the better-off house owners have been quite receptive to novelties. It is thus our task to delimit carefully those venues that were wide-open to changes in style and others where the inhabitants continued to reproduce forms that had become canonical by use over many centuries.



Le logement dans le monde turc/ottoman a été étudié par deux groupes de spécialistes ayant des priorités bien différentes: celui des architectes et des historiens de l’architecture d’un côté, celui des historiens de la société travaillant à partir de sources d’archives de l’autre. Les premiers ont étudié, au moins en partie, des habitations existantes, dans le but de modéliser la connaissance ainsi acquise pour s’en servir dans des projets de construction à venir; par ailleurs, la conservation du patrimoine culturel est également devenue une préoccupation importante. Néanmoins, la prétention de travailler sur des «matériaux authentiques», ce que l’on retrouve particulièrement dans des publications visant un public plus large, ne doit être prise au pied de la lettre, car dans l’écrasante majorité des cas, l’architecture domestique date de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. En revanche, les historiens de la société se sont depuis un certain temps interrogés sur l’utilisation en mutation des habitations, même si souvent les lacunes dans la documentation ne permettent pas d’obtenir une réponse sûre. Étant donné que ces chercheurs se servent de matériaux de source qui sont – au moins en principe – classifiables en séries, ils ont un accès plus facile au phénomène complexe et insaisissable du changement historique. Certainement, étant donné les moyens limités d’une grande partie de constructeurs, ces derniers, dans certains cas, ont érigé et ré-érigé des structures qui ainsi n’ont pas changé au cours des siècles. Mais dans d’autres cas, au moins chez les propriétaires les plus aisés, on se montrait assez réceptif aux nouveautés. C’est donc à nous qu’il revient de déterminer soigneusement les cas où le changement de style fut reçu avec beaucoup d’ouverture et ceux où les habitants continuèrent à reproduire des formes qu’un usage séculaire avait rendues canoniques.

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