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Document Details :

Title: The Miseries of Roman Centralism
Author(s): KAUFMANN, Franz-Xavier
Journal: ET-Studies
Volume: 4    Issue: 2   Date: 2013   
Pages: 253-262
DOI: 10.2143/ETS.4.2.3007281

Abstract :
Der folgende Beitrag analysiert in soziologischer Perspektive die Machtstrukturen innerhalb der katholischen Kirche, vor allem die Macht der Kurie in Bezug auf die verschiedenen nationalen Bischofskonferenzen und einzelnen Diözesen, aber auch im Verhältnis zum Papst, so wie sie sich vor allem ab dem 19. Jahrhundert herausgebildet haben. Anders als es dem Geist des zweiten Vatikanischen Konzils entspricht, ist es die römische Kurie, nicht das Bischofskollegium, das die eigentliche Macht in Händen hält. Die Bischöfe erscheinen vor den zuständigen vatikanischen Behörden eher als Bittsteller denn als Mitbrüder. Dabei ist die Kurie intern nicht einmal gut organisiert. Es gibt oft keine klaren Kompetenzabgrenzungen und keine regelmäßigen Kabinettssitzungen der Behördenleiter. Während man im säkularen Bereich längst gelernt hat, Systeme der Gewaltenteilung und wechselseitiger Kontrolle zu nutzen, um als Organisation lernfähig zu bleiben, meint die römische Kirche offenbar, auf solche 'Checks and Balances' verzichten zu können. In dem Maße, als die sakrale Aura des Papsttums schwindet, tritt der institutionelle Charakter der Kirche stärker ins Bewusstsein, und dieser widerspricht in vielerlei Hinsicht allgemein anerkannten sozialethischen Grundsätzen wie der Rechtsstaatlichkeit, der Subsidiarität, der Mitwirkung der Betroffenen und der Verwaltungskontrolle. Es sieht ganz so aus, als würde die größte Religionsgemeinschaft der Welt von einem kleinen Kreis alter Männer regiert, die sich menschlicher Verantwortung im Namen Gottes entziehen und von den Bischöfen, Priestern und Gläubigen der Weltkirche unbedingten Gehorsam für ihre Entscheidungen einfordern, ohne Rücksicht auf deren Gründe und deren Plausibilität vor Ort. Das stellt die Glaubwürdigkeit der kirchlichen Botschaft selbst zunehmend in Frage.



Cet article analyse d’un point de vue sociologique les structures de pouvoir au sein de l’Église Catholique. Il s’agit surtout du pouvoir de la Curie par rapport aux différentes conférences épiscopales nationales et à chaque diocèse, mais aussi au Pape – des relations de pouvoir, qui se sont développées surtout à partir du 19e siècle. À la différence de l’esprit du Concile Vatican II, c’est la Curie romaine, et non le Collège des évêques, qui détient le véritable pouvoir. Face aux dicastères du Vatican, les évêques font figure de solliciteurs plutôt que de frères. Pourtant, le fonctionnement interne de la Curie n’est pas bien organisé. Souvent, les limites des compétences ne sont pas claires et il n’y a pas de réunions régulières des responsables des dicastères. Alors que l’on sait depuis longtemps, en ce qui concerne les institutions séculières, qu’il est nécessaire de mettre en place un système de division des pouvoirs et de contrôle réciproque, pour que demeure la capacité d’apprendre, l’Église de Rome paraît penser qu’elle n’a pas besoin de tels «Checks and Balances». Dans la mesure où l’aura sacrée de la papauté disparaît, le caractère institutionnel de l’Église se fait plus apparent, et se trouve, sous plusieurs aspects, en contradiction avec des principes d’éthique sociale largement reconnus, tels l’état de droit, la subsidiarité, la participation des victimes et le contrôle de l’administration. La plus grande communauté religieuse du monde semble gouvernée par un petit groupe d’hommes âgés, qui, au nom de Dieu, se soustraient aux responsabilités humaines, et demandent, sans prendre en compte ce qui fonde et fait la pertinence de leurs décisions sur le terrain, une obéissance absolue de la part des évêques, des prêtres et des fidèles. La crédibilité même du message chrétien de l’Église est ainsi mise en question.

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