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Title: Disons: un impératif de dire?
Subtitle: Remarques sur les propriétés du marqueur et son comportement dans les reformulations
Author(s): SAUNIER, Evelyne
Journal: L'Information Grammaticale
Volume: 132    Date: janvier 2012   
Pages: 25-34
DOI: 10.2143/IG.132.0.2152728

Abstract :
Disons est l’une des nombreuses expressions construites avec le verbe dire dont l’emploi met en saillance un écart entre le dit et le monde à dire, portant au jour le travail énonciatif du locuteur aux prises avec deux extériorités: celle, radicale, du monde, et celle, première mais «négociable», de la langue.
Les reformulations sont une des manifestations de ce travail, et fournissent un contexte privilégié pour l’étude de disons, le schéma Q disons P – illustré ci-dessous:
(1) «Ils recevaient chez eux des poètes, des peintres, des architectes, ceux qui brillaient à ce moment-là, mais jamais les plus populaires [Q] – disons des gens un peu à 'rebroussepoil' [P] […].»
(2) «Alors, il y a, en Italie, l’«Istituto d’ipotesi [sic] letteraria», dont Italo Calvino fait partie, mais qui est moins intéressant, qui est beaucoup plus [Q] … qui travaille moins [P], disons
permettant de saisir la spécificité du rapport que construit ce marqueur discursif entre l’énoncé premier et l’énoncé reformulant, par différence avec d’autres marqueurs. Nous tenterons de montrer que cette spécificité est liée aux
propriétés sémantiques générales de disons, dont nous proposons une analyse prenant en compte les propriétés de dire et celles des morphèmes de mode et de personne.

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