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Document Details : Title: L'empereur assyrien et ses devins Author(s): MARTI, Lionel Journal: Journal Asiatique Volume: 298 Issue: 2 Date: 2010 Pages: 495-515 DOI: 10.2143/JA.298.2.2062441 Abstract : Dans l’Orient ancien la divination était partie prenante de la vie politique. Toute décision devait être cautionnée par les dieux. Pour cela les devins recouraient à plusieurs techniques, hépatoscopie, observation des signes fortuits, astrologie etc… L’ensemble formait une science à part entière, pour laquelle furent rédigés des traités systématiques associés à des manuels d’explication. Au premier millénaire, particulièrement sous l’empire néo-assyrien (9e-7e siècles av. J.-C.), la divination nous est bien documentée, autant par ces recueils que par une correspondance active qu’entretenait le roi avec ses devins. La place prépondérante qu’occupait le devin dans les décisions politiques l’a très souvent fait considérer comme un personnage clef influençant sans vergogne la politique de l’empire. Or, il apparaît que le roi avait de nombreux moyens de contrôler sa cour et qu’il n’était pas désarmé face à certaines conclusions oraculaires. L’exposé se propose de présenter ces aspects de l’activité des devins ainsi que leur rapport au souverain, en étudiant tout d’abord la manière dont le souverain les liait à lui par serment, puis les rapports qu’ils entretenaient avec lui, et en examinant enfin un cas précis de divination problématique. In the East in ancient times, divination directly played a part in political life. Every decision had to be backed by the gods. To this end, diviners employed several techniques: hepatoscopy, observation of fortuitous signs, astrology, and so forth. This congeries formed a science in its own right, for which systematic treatises were composed, along with explanatory manuals. For the first millenium, especially the period of the Neo-Assyrian empire (9th to 7th centuries BCE), divination is well documented, as much by those writings as by lively correspondence between the King and his diviners. Because of the prominent rôle that diviners played in political decisions, we tend to consider them as key persons who shamelessly exercised their influence on imperial politics. But it appears that the King had in fact numerous means to control his court and that he was not defenceless in the face of oracular pronouncements. This paper aims to present these aspects of the activities of soothsayers, as well as their relations with the sovereign, by studying first the manner in which he bound them to himself by oaths, then the relations that they maintained with him, and finally by examining a specific problematic case of divination. |
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