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Document Details :

Title: Le mais cheville
Subtitle: Un connecteur générique?
Author(s): LEVESQUE, Mathilde
Journal: L'Information Grammaticale
Volume: 120    Date: janvier 2009   
Pages: 9-13
DOI: 10.2143/IG.120.0.2036165

Abstract :
Depuis une trentaine d’années, le morphème mais a fait l’objet d’études fondatrices, qui soulignent la spécificité de ses emplois en connecteur. Nous proposons ici de poursuivre l’analyse en adoptant un point de vue diachronique et en privilégiant un emploi jusqu’alors négligé. Nous nous attacherons à la structure «Mais voici X» (où X désigne une personne ou sa manifestation) et à ses variantes paradigmatiques: mais apparaît ici comme un stylème littéraire, qui permet le plus souvent de clore une scène théâtrale.
Le déplacement diachronique est essentiel, dans la mesure où il permet d’interroger le texte dramatique comme lieu de retranscription des interactions langagières spontanées, à la lumière des débats sur le naturel et sur l’«art caché» qui dominent tout le XVIIe siècle. La perspective générique est elle aussi déterminante, puisque ce mais apparaît exclusivement dans les textes de théâtre. Le connecteur relève donc d’un marquage littéraire conventionnel, non reconductible dans d’autres genres.
Nous essaierons de déterminer sa fonction dans la séquence où il apparaît, en interrogeant notamment sa pertinence en contexte. Pourquoi est-il nécessaire dans un cadre littéraire alors qu’il ne s’impose nullement dans une conversation naturelle? Doit-il être considéré comme indispensable à l’organisation interne d’une scène?

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