this issue
next article in this issue

Preview first page
Document Details :

Title: Le rejet de la connaissance de la connaissance, la thèse centrale du Charmide de Platon
Author(s): BALABAN, Oded
Journal: Revue Philosophique de Louvain
Volume: 106    Issue: 4   Date: décembre 2008   
Pages: 663-693
DOI: 10.2143/RPL.106.4.2034343

Abstract :
Dans le Charmide, il y a un écart évident entre l’intérêt de Platon pour la question de la connaissance de la connaissance et son affirmation que la connaissance — l’objet de la connaissance de la connaissance — ne peut être connue. Dans cet article, je soutiens que pour saisir l’intention de Platon, il faut distinguer entre l’objet de sa question — qui est la connaissance de la connaissance — et l’objet de sa réponse — qui est un rejet radical de cette même question. La réponse de Platon correspond aux thèses déjà développées dans les autres dialogues socratiques, par contre la question du Charmide fait de Platon le premier philosophe dans l’histoire de la philosophie — autant que je le sache — à questionner de façon consistante et précise la possibilité d’une connaissance de la connaissance — fait que les commentateurs modernes de Platon ne sont pas prêts à admettre.



In the Charmides, there is an obvious discrepancy between Plato’s concern with the knowledge of knowledge and his understanding that knowledge, the subject matter of the knowledge of knowledge, cannot be known. I will contend that in order to understand Plato’s intention, we have to draw a distinction between the subject matter of his question — knowledge of knowledge — and the subject matter of his answer: Plato’s answer is a radical rejection of his question. Plato’s answer corresponds with what was already established in other Socratic dialogues, whereas his question credits Plato, as far as I know, with being the first in the history of philosophy to ask it in a more consistent and sharply focused way than his interpreters are ready to admit.

Download article