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Document Details : Title: Remarques sur les rimes du Jeu de saint Nicolas Author(s): OTT, Muriel Journal: L'Information Grammaticale Volume: 119 Date: octobre 2008 Pages: 35-38 DOI: 10.2143/IG.119.0.2033422 Abstract : Probablement composé entre 1191 et 1202, le Jeu de saint Nicolas du poète arrageois Jehan Bodel n’a été conservé que par un seul manuscrit, daté de la fin du XIIIe s. ou du début du XIVe s., écrit par un scribe picard. La copie mêle des traits picards et des traits du français commun, que nous appellerons françois, à la suite d’Albert Henry, de même que Jehan Bodel a composé son oeuvre dans une langue littéraire qui combine traits picards et traits françois. Évidemment, les traits régionaux de la copie ne sont pas nécessairement imputables à l’auteur, et il n’est même pas du tout certain, d’ailleurs, que nous ayons partout gardé les rimes et les mètres originaux. Néanmoins, dans un texte versifié, c’est en examinant les rimes que l’on peut dans certains cas distinguer la langue de l’auteur de celle de la copie. L’examen des rimes semble également indiquer que, pour l’auteur, les consonnes finales s et t sont encore articulées; en revanche, certaines graphies de la copie, postérieure d’un siècle à l’oeuvre, suggèrent l’amuïssement des mêmes consonnes. Dans la mesure où, selon Henry, le prologue du Jeu de saint Nicolas est apocryphe, nous étudions pour l’essentiel les rimes de la pièce, tout en signalant celles qui méritent l’attention dans le prologue. La plupart des faits ont déjà été relevés dans la remarquable édition que nous utilisons, si bien que nous nous bornons à quelques ajouts, précisions ou nuances. |
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