this issue
next article in this issue

Document Details :

Title: Met Hadewijch in de zevende hemel
Subtitle: Bijdrage tot een interpretatie van het vierde visioen
Author(s): TERSTEEG, Jacques
Journal: Ons Geestelijk Erf
Volume: 71    Issue: 2   Date: juni 1997   
Pages: 97-107
DOI: 10.2143/OGE.71.2.2003392

Abstract :
La présente contribution à l’interprétation de la quatrième vision de Hadewijch se propose d’examiner quelques éléments de l’espace visionnaire et de l’imagerie de ce texte en prose, ainsi que la façon dont ils sont ancrés dans la tradition du moyen âge. Une première exploration du texte comporte, outre le résumé du contenu, une description sommaire de sa structure tripartite qui rend également compte des différentes interprétations et traductions publiées jusqu’à présent. Sur ce fond se détache l’analyse qui porte, successivement, sur la datation mentionnée dans l’exorde, l’image des deux royaumes identiques, le motif-clé de la similitude et les quatres oeuvres imposées, à la fin du texte, à l’auteur mystique.
La date mentionné dans l’exorde, à savoir le premier mai (la fête de saint Jacques le Mineur), se révèle aussi peu fortuite que la coïncidence de la vision avec la lecture de l’Epître, in casu Livre de la Sagesse 5:1-5. En effet, quand on y regarde de plus près, le texte de la vision s’avère largement tributaire d’un réseau d’images puisées dans la tradition médiévale de saint Jacques et le texte de l’Epître. Celui-ci, qui a, de toute évidence, fait fonction de ‘déclic’ pour l’expérience visionnaire, a inspiré l’image de ‘een gruwelijke geest’ (‘un esprit monstrueux’, l. 6) et contribue au caractère apocalyptique très marqué de cette vision (cf. les royaumes, l’ange, l’arrêt des sept sphères du cosmos).
La coïncidence de la vision avec la fête de saint Jacques l’Apôtre est étroitement liée au motif-clé de la similitude que dénotent les deux royaumes (célestes) identiques. En effet, c’est précisément ce saint qui, selon la tradition médiévale (cf. Jacques de Voragine), ressemblait tellement au Christ qu’on les a pris pour frères, voire des jumeaux. Le même saint Jacques, d’ailleurs, était considéré au moyen âge comme l’auteur de l’Epître qui porte son nom, dans le Nouveau Testament. Or, la grande valeur qui est attribuée, dans cette Epître, non seulement à la foi, mais aussi aux oeuvres et aux vertus telles que la patience, l’humilité et la résignation se reflète parfaitement dans les oeuvres imposées à la fin de notre texte.

Download article