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Document Details : Title: Les Trois Grâces du «Commento»: la réaction initiale de Pic à Ficin Author(s): MORIN, Yvan Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 101 Issue: 3 Date: Août 2003 Pages: 383-412 DOI: 10.2143/RPL.101.3.749 Abstract : Pic, dans son Commento, critique indirectement, à travers le poème de Benivieni, le Commentaire sur le banquet de Platon de Ficin. Il se démarque de Ficin en proposant une autre version des Trois Grâces, lesquelles médiatisent le rapport du Dieu chrétien, à peine esquissé en sa Trinité mais déjà créateur, au platonisme plotinien, alors examiné à partir de l'hypothèse d'un ange unique et premier. Voyons comment Pic structure intellectuellement l'ensemble de ses critiques à l'encontre de la version ficinienne des Trois Grâces, puis comment sa nouvelle version, plus linéaire et analytique, émerge dans le développement de sa propre problématique. Enfin, ce plan s'accorde avec la démarche mirandolienne qui inverse d'entrée de jeu celle de Ficin: l'éternité, en l’occurrence l’aevum angélique, donne sens à l’Intellect au centre de la triade hénologique supérieure mais ne s'entretient pas par l’âme dans les choses temporelles et, au contraire, l’en garde à distance, en la dotant d’une pensée apte à se reconnaître, à même la création, en un tout nouveau rapport entre la concorde et la discorde. In his Commento, Pico criticises indirectly, through the poem of Benivieni, Ficino’s Commentary on Plato’s Symposium. He distances himself from Ficino by proposing a different version of the Three Graces, which link the relationship of the Christian God, barely sketched in its Trinity, but already a Creator, to the Platonism of Plotinus, which is examined on the basis of the hypothesis of a single und first angel. The A. shows how Pico structures intellectually all of his criticisms of Ficino’s version of the Three Graces, then how his new version, which is more linear and analytic, emerges in the development of his own problematic. Finally, this plan is in harmony with Mirandola’s procedure, which from the start inverts that of Ficino: eternity, meaning here the aevum of the angels, gives meaning to the Intellect at the centre of the higher henological triad, but does not engage itself by means of the soul with temporal matters, and, on the contrary, keeps it at a distance from them by endowing it with a thought capable of recognizing itself, by means of creation, in a completely new relationship between concord and discord. (Transl. by J. Dudley). |
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