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Document Details :

Title: Le droit au suicide assisté et à l'euthanasie: une question de respect de l'autonomie?
Author(s): TAPPOLET, Christine
Journal: Revue Philosophique de Louvain
Volume: 101    Issue: 1   Date: Février 2003   
Pages: 43-57
DOI: 10.2143/RPL.101.1.720

Abstract :
Paradoxalement, la même notion d’autonomie se retrouve dans un argument pour et un argument contre le droit moral au suicide assisté et à l’euthanasie. Un des arguments classiques en faveur de ce droit, avancé notamment par Dworkin, se fonde en effet sur le principe du respect de l’autonomie, alors que ceux qui s’opposent à ce droit invoquent souvent la valeur des personnes en tant qu’agents autonomes. L’A. soutient que l’argument libéral de Dworkin et al. implique un droit moral élargi, qui ne concerne pas seulement les personnes en phase terminale. Il discute ensuite de l’affirmation de Velleman selon laquelle cet argument souffre d’une incohérence; invoquer l’idée que la mort d’une personne est un bienfait pour elle impliquerait que l’on suppose que cette personne est dotée d’une valeur que la mort détruirait. L’A. montre que la plausibilité apparente de ce contre-argument est due à une confusion entre différents concepts évaluatifs.

Paradoxically, the notion of autonomy is found in arguments both for and against the moral right to assisted suicide and euthanasia. One of the classic arguments in favour of this right, advanced notably by Dworkin, is in effect based on the principle of respect for autonomy. On the other hand, those who oppose this right often invoke the value of persons as autonomous agents. The A. maintains that the liberal argument advanced by Dworkin et al. implies a more general moral right, one that is not restricted to people in their terminal phase. The A. then discusses Velleman's claim that this argument is subject to the following incoherence: invoking the idea that death is a good for a person implies that the person in question is endowed with a value that death would destroy. The A. shows that the apparent plausibility of this counter-argument is due to a confusion between different evaluative concepts.


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