previous article in this issue | next article in this issue |
Preview first page |
Document Details : Title: Désirer connaître par intuition Author(s): BERNET, Rudolf Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 99 Issue: 4 Date: Novembre 2001 Pages: 613-629 DOI: 10.2143/RPL.99.4.661 Abstract : La majeure partie de cet article consiste à montrer que la conception husserlienne de la connaissance et de la vérité en termes de synthèse de remplissement ne succombe ni à une forme de «métaphysique de la présence », ni à un «mythe de l’intériorité» ou mentalisme. C’est pourquoi, la présentation de la connaissance en termes de désir, la prise de conscience par Husserl de formes irréductibles d’absence au cœur de la présence intuitive de l’objet de connaissance, ainsi que la formulation des lois générales concernant l’accomplissement possible d’une synthèse de remplissement, sont attentivement examinées. Une attention toute particulière est également accordée au fait que la conception de la connaissance et de la vérité exposée dans la Sixième recherche logique repose sur la mise en évidence d’un entrelacement originel entre la chose, la conscience et le langage. De cette façon, à la différence des travaux antérieurs et postérieurs de Husserl, aucune tentative n’est faite pour établir entre ces trois éléments impliqués dans toute connaissance un rapport de subordination. The greater part of this paper is devoted to the task of showing that Husserl’s account of knowledge and truth in terms of a synthesis of fulfilment falls prey neither to a form of “metaphysics of presence” nor to a “myth of interiority” or mentalism. Accordingly, Husserl’s presentation of the desire to know, his awareness of irreducible forms of absence at the heart of the intuitive presence of the object of knowledge and his formulation of general rules concerning the possible accomplishment of a synthesis of fulfilment, are carefully examined. Special attention is also given to the fact that the determination of knowledge and truth provided by the Sixth Logical Investigation rests on an account of an original interweaving between the thing, consciousness, and language. Unlike in Husserl’s earlier and later works, no attempt is thereby made to subordinate any of these three elements involved in all knowledge to one of the others. |
|