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Document Details : Title: Alfred Foucher et Maria Chapdelaine Subtitle: L'orientaliste et l'homme de lettres Author(s): CHOVRELAT, G. Journal: Journal Asiatique Volume: 286 Issue: 1 Date: 1998 Pages: 359-377 DOI: 10.2143/JA.286.1.556511 Abstract : Félix Hémon, père de l’auteur de Maria Chapdelaine, universitaire et critique littéraire connu en son temps, noua des contacts particuliers avec Alfred Foucher, indianiste d’origine bretonne lui aussi: la mort des deux fils Hémon rapprocha les deux hommes. Lorsque Félix Hémon fils, commissaire de marine de 2ème classe, succomba peu après son retour d’une campagne de Chine, Félix Hémon père entreprit de réunir les lettres et les notes du défunt en un ouvrage qu’il fit publier chez Delagrave en 1904. Foucher assurait alors la direction de l’École Française d’Extrême-Orient; il relut les épreuves de Sur le Yang-Tse, écrivit une lettre cordiale à Félix Hémon père après que celui-ci lui eut envoyé un volume du livre publié. L’indianiste y rendait hommage au travail du père mais gardait un silence réservé quant au contenu. Louis Hémon, le plus jeune des enfants de la famille, mourut accidentellement au Canada en 1913. Avant sa mort, il avait expédié au quotidien parisien Le Temps un manuscrit dont le texte parut en feuilleton à la fin de janvier 1914. Découvrant ainsi Maria Chapdelaine, Foucher écrivit immédiatement à Félix Hémon pour lui faire savoir qu’il appréciait fort l’œuvre de son fils dont il loua le talent littéraire. Et de son propre chef, lorsqu’il se trouva au Canada, il œuvra pour la publication de Maria Chapdelaine. Après que le «Récit du Canada français» parut en librairie à Montréal, Foucher souhaita voir le roman publié en France et intervint à plusieurs reprises pendant la Première Guerre Mondiale. Ses démarches restèrent momentanément infructueuses, Daniel Halévy prit la relève. Le roman fut publié en 1921 et obtint un succès sans précédent. Félix Hémon, father of the author of Maria Chapdelaine, an academic and literary critic well known in his time, established special contacts with Alfred Foucher, an indianist who also had Breton origins: the death of his two sons brought the two men together. When Félix Hémon junior, purser in the 2nd class navy, died, shortly after returning from a cruise in China, Félix Hémon senior undertook to put together the letters ans notes of the deceased in a book published by Delagrave in 1904. At that time, Foucher was head of the École Française d’Extrême-Orient: he read the proofs of Sur le Yang-Tse, wrote a friendly letter to Félix Hémon senior, once the father had sent a volume of the published book. The indianist complimented the father’s work, but remained reserved as to the content. Louis Hémon, the youngest child in the family, died accidentally in Canada in 1913. Before his death, he had sent to the Paris daily paper Le Temps, a manuscript which was printed as a serial story at the end of January 1914. In this way, Foucher discovered Maria Chapdelaine, he wrote immediately to Félix Hémon to let him known just how much he appreciated his son’s work whose literary talent he praised. And on his own, when in Canada, he worked for the publishing of Maria Chapdelaine. Once the Récit du Canada français came out into the bookshops of Montreal, Foucher wished to see the novel published in France. He tried several times during the First World War, his efforts remained temporarily fruitless. Daniel Halévy took on the task. The novel was published in 1921 and received unseen success. |
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