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Document Details : Title: La fin de l'empirisme? Author(s): VAN FRAASSEN, Bas Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 98 Issue: 3 Date: août 2000 Pages: 449-479 DOI: 10.2143/RPL.98.3.541995 Abstract : i l'empirisme veut être une position philosophique viable, il doit renoncer à son association traditionnelle avec les épistémologies fondationnalistes. L'argumentation générale développée par Paul Feyerabend en faveur de cette conclusion dans son article Classical Empiricism (1970) s'appuie sur un argument utilisé par des jésuites du dix-septième siècle contre le fondamentalisme protestant. L'argument est très général, et il s'applique à toute épistémologie fondationnaliste, y compris à la conception selon laquelle ce que nous devons croire correspond exactement à ce que l'expérience établit, et à rien de plus – une position qui, selon Feyerabend, s'identifie à, entre autres, l'«idéologie dogmatique» de Newton. Mais, bien sûr, la subtile ironie de Feyerabend ne laissera pas la position des jésuites indemne. Au contraire, elle jette un doute sérieux sur sa capacité à survivre à sa propre critique. Néanmoins, j'essayerai de montrer que, d'une certaine manière, toutes les positions examinées peuvent être retenues – et ce y compris l'empirisme, victime de toutes les calomnies. Ceci exigera de leur part qu'elles renoncent à une bonne partie de la conscience erronée qu'elles se font d'elles-mêmes. If empiricism is to be a viable philosophical position, it must relinguish its traditional association with foundationalist epistemologies. The general argument which Paul Feyerabend gave for this conclusion in his Classical Empiricism (1970) draws on a 17th century Jesuit argument against Protestant fundamentalism. The argument is very general, and applies to any simple foundationalist epistemology, including such views as that what is to be believed is exactly what experience establishes, and no more – which Feyerabend identifies as a. o. Newton's «dogmatic ideology». But of course Feyerabend's exquisite irony won't leave the Jesuit's position intact. He leaves us instead with a strong doubt that the Jesuit can survive his own critique. Nevertheless, I will try to show that there is a sense in which all the positions examined can survive – even poor maligned empiricism. They do need to relinquish a certain amount of false consciousness. |
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