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Document Details : Title: Les pluriels internes de l'arabe Subtitle: essai d'anatomie Author(s): KIHM, Alain Journal: Bulletin de la Société de Linguistique de Paris Volume: 99 Issue: 1 Date: 2004 Pages: 311-361 DOI: 10.2143/BSL.99.1.541917 Abstract : L’arabe littéral et dialectal connaît deux modes de pluralisation des nominaux: les pluriels externes ou 'sains' formés au moyen d’un suffixe — p. ex., mu'allim / mu'allimuun 'professeur(s), enseignant(s)' — et les pluriels internes ou 'brises' formés par une modification de la base même — p. ex., kitaab / kutub 'livre(s)'. Les premiers ne s’appliquent qu’à un sous-ensemble des nominaux, qui comprend en particulier les noms dérivés sémantiquement transparents par rapport au sens de leur base — ainsi mu'allim par rapport à 'allama 'enseigner'; ils constituent ainsi l’option marquée. La pluralisation interne, option non marquée ou par défaut, se caractérise pourtant par la multiplicité et l’imprévisibilité de ses formations: il existe une trentaine de gabarits différents, et la relation entre un singulier et le ou les pluriels internes qui lui sont associés est de nature statistique, avec une probabilité rarement supérieure à 50% que tel pluriel interne aille avec tel singulier ou l’inverse. Cet article vise à démontrer que, moyennant quelques hypothèses préalables, tous les gabarits peuvent être formés par un procédé unique: l’insertion d’un glide dans un site dérivationnel situé entre la 2e et la 3e consonne radicale. La diversité apparente, en soi irréductible, résulte alors de l’interaction de deux facteurs bien définis: le timbre du glide (/U/, /A/ ou /I/) et la nature de la position syllabique, attaque ou noyau, qu’il identifie dans le site. |
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