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Document Details : Title: La Justification du principe de non-contradiction Author(s): DE PRAETERE, Thomas Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 96 Issue: 1 Date: février 1998 Pages: 51-68 DOI: 10.2143/RPL.96.1.541877 Abstract : Cet article est une critique de la justification aristotélicienne du principe de non-contradiction (PNC) par réfutation de ses adversaires. Je tente de mettre en lumière cinq erreurs contenues dans la réfutation. Premièrement, il n’est pas nécessaire de renoncer à exiger de l’adversaire au PNC qu’il formule une proposition complète (et non un simple mot) au début de la réfutation. Deuxièmement, Aristote passe insensiblement de «signifier» à «signifier quelque chose de déterminé». Troisièmement, la démonstration est inductive et ne saurait dès lors prétendre à l’universalité. Quatrièmement, Aristote n’est pas fidèle à sa propre définition du sens. Et cinquièmement, la réfutation ne tient pas compte de la spécificité de certains des adversaires au PNC. Pour terminer, je fais remarquer qu’Aristote raisonne sans postuler de réciprocité entre lui et son interlocuteur, ce qui invalide une partie de sa stratégie argumentative: celle qui consiste à considérer que lorsque la pétition de principe est commise par l’autre, elle constitue plus qu’une pétition de principe. This article is a critique of Aristotle’s refutation of the opponents to the Principle of Non-Contradiction (PNC). I try to shed light upon five errors in his demonstration. Firstly, it is not necessary to give up demanding that the opponent utter a complete sentence (and not a mere word) at the beginning of the demonstration. Secondly, Aristotle silently passes from «meaning» to «meaning something well-defined» in his demonstration. Thirdly, the demonstration being inductive, it cannot claim to be universal. Fourthly, Aristotle is not faithful to his own definition of «meaning». Fifthly, Aristotle’s refutation does not take into account the specificity of the opponents to the PNC. Finally, I draw attention to the fact that Aristotle argues without postulating reciprocity between himself and his interlocutor. This invalidates a part of his argumentation, that part precisely in which he assumes that when the petitio principii is commited by the adversary, it constitutes more than a petitio principii. |
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