previous article in this issue | next article in this issue |
Preview first page |
Document Details : Title: Kuhn édenté Subtitle: Incommensurabilité et choix entre théories Author(s): MAUDLIN, Tim Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 94 Issue: 3 Date: août 1996 Pages: 428-446 DOI: 10.2143/RPL.94.3.541797 Abstract : On peut soutenir que La structure des révolutions scientifiques de Thomas Kuhn constitue l’ouvrage de philosophie des sciences qui a eu la plus grande influence pendant la deuxième moitié de ce siècle. La plus frappante, et aussi la plus controversée, des thèses de Kuhn est que les révolutions scientifiques doivent, nécessairement, être entraînées par autre chose que des évidences empiriques claires et rationnellement contraignantes pour tous les participants au débat. Kuhn attribue l’absence d’évidences indiscutables au fait que des théories en compétition sont incommensurables. Dans cet article, nous suivons l’évolution de la notion kuhnienne d’incommensurabilité en montrant que son incarnation la plus récente n’a pas d’incidence sur la question de l’impact de l’évidence empirique, alors que la notion originelle, exposée dans La structure, n’est ni plausible ni justifiée. Thomas Kuhn’s The Structure of Scientific Revolutions is arguably the most influential work in the philosophy of science produced in the last half century. The most striking, and controversial, of Kuhn’s claims is that scientific revolutions must, of necessity, be driven by something other than straightforward empirical evidence, evidence rationally compelling to all participants in the debate. Kuhn traces the non-existence of uncontroversial evidence to the incommensurability of rival theories. This article follows the development of Kuhn’s notion of incommensurability, showing that the most recent incarnation has no significance for issues of evidential bearing, while the original notion, found in Structure, is implausible and unsuppported. |
|