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Document Details : Title: L'innovation métaphorique et la référence selon Paul Ricoeur et Max Black: une antinomie philosophique Author(s): HESS, Gérald Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 102 Issue: 4 Date: novembre 2004 Pages: 630-659 DOI: 10.2143/RPL.102.4.516904 Abstract : On invoque d’ordinaire une perspective intensionnelle (avec un “s”) sur la métaphore afin de penser son rapport au réel et l’innovation sémantique qu’elle exprime. L’objet de cette étude est de montrer que ni la théorie de l’interaction (Max Black), ni la théorie phénoménologique (Paul Ricœur) — deux théories paradigmatiques de la perspective intensionnelle — n’échappent à une antinomie fondamentale. A travers la discussion de quelques thèmes, la réflexion cherchera à circonscrire l’apparition de cette antinomie dans chacune des deux conceptions. Elle s’efforcera aussi d’en formuler l’enjeu pour la perspective intensionnelle elle-même. En effet, on ne saurait vouloir rendre compte d’une nouvelle pertinence sémantique dans le langage sans devoir renoncer à l’idée d’une référence et à celle d’un contenu cognitif de la métaphore. Inversement: s’appliquer à décrire une relation référentielle de la métaphore, aussi particulière soit-elle, c’est laisser échapper l’innovation métaphorique. Le recours à la contribution de Donald Davidson semble permettre, d’une part, d’éviter cette impasse philosophique. De l’autre, il permet de suggérer un lien étroit entre la métaphore et le soi. An intensional (with an “s”) perspective on metaphor is usually presented in order to think its relationship to reality and the new significance it expresses. The aim of this study is to show that neither the theory of interaction (Max Black) nor the phenomenological theory (Paul Ricœur) — two paradigmatic theories of the intensional perspective — escape a fundamental antinomy. This inquiry seeks to define exactly the moment of apparition of these antinomies in each of the two conceptions, and to clarify its consequences for the sake of the intensional perspective itself by means of discussing some themes regarding metaphor. In fact it is not possible to explain new meaning in language, if we do not abandon simultaneously the idea of a reference and that of a cognitive content of the metaphor. And conversely, if we wish to admit and describe a possible metaphorical reference, however particular, we necessarily exclude the idea of a new metaphorical meaning. Recourse to the contribution of Donald Davidson seems, on the one hand, to make it possible to avoid this philosophical dead end. On the other hand, it makes it possible to suggest a close link between the metaphor and the self. |
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