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Document Details : Title: Ammonius et Plotin Author(s): CHARRUE, Jean-Michel Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 102 Issue: 1 Date: Février 2004 Pages: 72-103 DOI: 10.2143/RPL.102.1.503708 Abstract : Les témoignages de la Vie de Plotin, de Porphyre, fournissent le cadre historique de la philosophie d’Ammonius. La première rencontre fait apparaître le penseur alexandrin à la remarquable personnalité; la visite d’Origène révèle un secret encombrant; tandis que le §20 présente enfin Ammonius comme quelqu’un qui faisait progresser dans la réflexion. Le témoignage d’Ammien Marcellin, sur Saccas, paraît plus crédible que celui de Théodoret, philologiquement faux, que la Souda n’a fait que reprendre. C’est avec Némésius qu’apparaît la force de la pensée ammonienne sur l’âme qui reste inchangée, malgré son union, faisant de l’homme cet être à part; Priscien allait dans ce sens; et aucune confusion n’en résulte avec Plotin. Avec Photius, Ammonius apparaît comme celui qui a pris conscience, a simplifié la philosophie, en faisant d’elle cet arbre aux branches émondées, et avec l’Un, l’Intelligence et l’Âme, a impulsé les deux directions du néoplatonisme: celle de Plotin et celle de Proclus. Avec Photius encore (461a), on peut présumer que l’enseignement d’Ammonius était celui d’une méthode unissant Platon aux apories d’Aristote et à leurs résolutions, qui formera l’ossature des traités de Plotin. The evidence of Porphyry’s Life of Plotinus provides the historical framework for the philosophy of Ammonius. The first meeting shows the Alexandrine thinker with the remarkable personality, the visit of Origen then reveals a burdensome secret, whereas §20 finally presents Ammonius as someone who enabled one to make progress in thought. The evidence of Ammianus Marcellinus in regard to Saccas appears more credible than that of Theodoret, which is philologically incorrect, and which the Souda merely took over. It is in Nemesius that we see the strength of Ammonius’ thought on the soul, which remains unchanged, in spite of its union, making man that being apart; Priscian held the same view; and no confusion with Plotinus arises. In Photius, Ammonius appears as he who has become aware, who has simplified philosophy, by making it a tree with pruned branches, and by introducing the One, the Intellect and the Soul, set in motion the two branches of Neoplatonism: that of Plotinus and that of Proclus. With Photius also (461a) we can presume that the teaching of Ammonius was that of a method uniting Plato to the aporias of Aristotle and their solution, which will form the bones of Plotinus’ treatises. (Transl. by J. Dudley). |
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